mercredi 17 janvier 2024

Saint-Gobain pèse le carbone de ses enseignes de travaux et bricolage

La branche distribution du géant français des matériaux de construction, qui compte 2 000 magasins en France, a lancé un affichage de l’impact environnemental de son offre de produits. De quoi inciter ses fournisseurs à se verdir au plus vite.

Saint-Gobain fait feu de tout bois pour tenir son engagement d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Au point de traquer les émissions de CO2 jusque dans les rayons des 2.000 magasins de son réseau de distribution dans l’Hexagone. Plaques de plâtre, laine de verre, revêtements de sol, briques, vitrages, chaudières… Depuis quelques semaines, sa filiale Saint-Gobain Distribution Bâtiment (SGDB) France, premier distributeur de matériaux de construction avec des enseignes comme Point P, La Plateforme du Bâtiment, Asturienne ou encore Cedeo, affiche le poids carbone des principaux produits et équipements qu’elle commercialise.

Saint-Gobain fait feu de tout bois pour tenir son engagement d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Au point de traquer les émissions de CO2 jusque dans les rayons des 2.000 magasins de son réseau de distribution dans l’Hexagone. Plaques de plâtre, laine de verre, revêtements de sol, briques, vitrages, chaudières… Depuis quelques semaines, sa filiale Saint-Gobain Distribution Bâtiment (SGDB) France, premier distributeur de matériaux de construction avec des enseignes comme Point P, La Plateforme du Bâtiment, Asturienne ou encore Cedeo, affiche le poids carbone des principaux produits et équipements qu’elle commercialise.

Cet indicateur, disponible à ce stade pour ses 380.000 clients du bâtiment, calcule l’impact environnemental de chaque produit, de l’extraction des matières premières à la fin de vie, en passant par la fabrication et les transports. « Nous fournissons les données carbone de 100.000 références aujourd’hui et en visons 140.000 à la fin de l’année »a précisé Claire Pedini, directrice des Ressources humaines et de la Responsabilité sociale d’entreprise de Saint-Gobain, lors de la présentation des vœux du groupe à la presse, le 9 janvier

Saint-Gobain fait feu de tout bois pour tenir son engagement d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Au point de traquer les émissions de CO2 jusque dans les rayons des 2.000 magasins de son réseau de distribution dans l’Hexagone. Plaques de plâtre, laine de verre, revêtements de sol, briques, vitrages, chaudières… Depuis quelques semaines, sa filiale Saint-Gobain Distribution Bâtiment (SGDB) France, premier distributeur de matériaux de construction avec des enseignes comme Point P, La Plateforme du Bâtiment, Asturienne ou encore Cedeo, affiche le poids carbone des principaux produits et équipements qu’elle commercialise.

Cet indicateur, disponible à ce stade pour ses 380.000 clients du bâtiment, calcule l’impact environnemental de chaque produit, de l’extraction des matières premières à la fin de vie, en passant par la fabrication et les transports. « Nous fournissons les données carbone de 100.000 références aujourd’hui et en visons 140.000 à la fin de l’année »a précisé Claire Pedini, directrice des Ressources humaines et de la Responsabilité sociale d’entreprise de Saint-Gobain, lors de la présentation des vœux du groupe à la presse, le 9 janvier.

Travail de fourmi

L’effort n’est pas négligeable. Selon Damien Berthelot, directeur général adjoint de SGDB France : « Nous couvrirons environ 80 % de notre chiffre d’affaires. » Son montant, non communiqué, est évalué à 10 milliards d’euros dans le dernier classement annuel du magazine Négoce.

Pour réaliser ce travail de fourmi, la filiale de distribution de Saint-Gobain a scellé un partenariat avec Kompozite. La start-up enrichit les fiches des produits des enseignes du distributeur avec les informations environnementales issues de la base nationale Inies, qui agrège les données réglementaires fournies par les fabricants. « Ces données sont donc objectives, fiables et opposables », souligne son président-cofondateur, Damien Cuny. De quoi, d’une part, éviter au distributeur d’être soupçonné de favoriser les produits fabriqués par Saint-Gobain, au détriment de ceux de ses autres fournisseurs.


La concurrence en avance


Et d'autre part, tenter de reprendre l'avantage sur la concurrence alors que Leroy Merlin (groupe Adeo) et ManoMano ont chacun lancé leurs propres scores carbone, début 2023, avec des méthodesde calcul "maison", "les données sont aussi réactualisées en cas d'évolution réglementaire ou des process de production, ajoute Damien Cuny. Par exemple, si un fabricant de briques installe des panneaux photovoltaïque dans son usine et réduit sa consommation de gaz, cela peut se ressentir sur l'impact carbone du produit".


L’enjeu est de taille pour Saint-Gobain. Le groupe, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 51,2 milliards d’euros en 2022 (+15,9 %), a déjà réduit de 30 % ses émissions de CO2 liées à la fabrication et à la consommation d’énergie fin 2023, par rapport à 2017. Mais seulement de 16 % ses émissions indirectes, notamment dans sa chaîne d’approvisionnement.

Si le géant français des matériaux fait figure de pionnier avec ses innovations dans les vitrages, plaques de plâtre et laine de verre bas carbone, il entend accélérer le tempo en embarquant le reste de la filière dans ces efforts. « Notre ambition est d’agir comme chef de file de la transformation du secteur du bâtiment, qui est responsable de 40 % des émissions mondiales et consomme la moitié des ressources naturelles de la planète », a réaffirmé Benoît Bazin, directeur général du groupe, lors de ses vœux (voir encadré).

Accélérer la décarbonation des fournisseurs

De fait, l'affichage carbone ne vise pas simplement à pousser les artisans à acheter les produits les plus verts, qui sont par ailleurs souvent vendus plus chers. "Cette initiative permettra d'engager un dialogue constructif, mais exigeant, avec nos fournisseurs industriels pour les inciter à accélérer la décarbonation de leurs matériaux", explique Damien Berthelot. S'il assure ne pas envisager à ce stade des ruptures de contrat avec les fournisseurs retardataires de la transition énergétique, le dirigeant reconnaît que l'objectif de SGDB France est de "mieux piloter ses achats". De quoi laisser présager, malgré tout, un ménage dans le catalogue.

Challenge

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