LA
CGT NE VEND PAS DU REVE
MAIS
LA DIRECTION FILE DES CAUCHEMARDS
Suite
au projet d’externalisation du transport et pompage du BPE et du
nettoyage des locaux, les chauffeurs du BPE de l’Aveyron et de
Mende se sont mis en grève le 2 décembre, avec le soutien de la CGT
et de la CFTC, seuls syndicats à combattre, avec eux, ces projets
de vente à des sous-traitants et à défendre leur emploi dont leur
maintien au sein de l’entreprise.
La
direction n’a pas répondu à toutes les questions dont celles
nombreuses posées par la CGT lors du CE du 26 novembre. Elle n’a
pas non plus respecté les engagements qu’elle avait pris lors de
la grève. Mais il est vrai que la direction est très versatile :
« non, oui, peut-être, je vais voir ».
Et
pendant ce temps, des chauffeurs et des femmes de ménage ainsi que
leur famille sont en plein désarroi et en colère. Leur avenir est
plus qu’incertain. Elles et ils savent bien qu’une fois vendus et
après le délai prévu par le code du travail, (transfert des
contrats de travail et maintien des avantages actuels pendant 15
mois) leurs futures conditions sociales et salariales dépendront de
leur nouvelle entreprise.
Lors
de la réunion du CE du 5 décembre, la
direction n’a toujours pas dévoilé le nom du repreneur pour les
chauffeurs ni les conditions précises et détaillées du transfert
des chauffeurs chez X et des femmes de ménage chez
GNET ouATALIAN.
Il
parait, à quelques semaines du transfert, que « les
négociations sont en cours ».
Pour
ces raisons, et devant la duplicité de la direction, l’élue CGT
et la majorité des élus CFTC ont refusé d’être consultés. Seul
FO a accepté la consultation malgré le manque d’information
flagrant.
Conséquences :
dans un délai très court, par ces transferts, la direction réussit
à se débarrasser des femmes de ménage et chauffeurs.
Pour
les chauffeurs, la direction dit que le projet pourrait être mis en
application plutôt mi-janvier ou début février.
Elle
nous a présenté sur écran les modalités de transfert des
chauffeurs (document non transmis au CE bien que plusieurs aient
demandé à en avoir une version « papier »)avec
une comparaison succincte de la convention collective actuelle et de
celle du transport concernant le temps de travail, l’indemnité
repas ...
Selon
le document projeté, il n’y a pas de prime d’ancienneté, pas de
primes de vacances ni de jours supplémentaires de congés pour
ancienneté dans la convention du transport.
L’éventuelle
intégration de ces primes dans le salaire risque de se traduire à
plus ou moins long terme par leur disparition. Ceux qui ont eu par le
passé un 13ème
mois, des tickets restaurant qui ont été ensuite intégrés dans le
salaire de base s’en souviennent.
Quid
aussi de la mutuelle et de la prévoyance, prise en charges des soins
médicaux, montant de la cotisation, indemnisation de la maladie,
jours de carence …etc.
Outre
les conditions sociales et salariales du transfert, un des aspects
essentiels est l’avenir des emplois des chauffeurs et femmes de
ménage chez leur repreneur.Et
comment imaginer un seul instant que, par exemple, les femmes de
ménages pourront, dixit la direction : « …
évoluer dans des entreprises où leur métier est au cœur de
l’activité donc reconnu à leur juste valeur ».
C’est
quoi être reconnu à sa juste valeur ? Se casser le dos toute
la journée pour le SMIC ?
La
direction a dit qu’elle allait rencontrer individuellement les
chauffeurs, qu’ils pouvaient être assistés lors de ces entretiens
individuels mais par une personne du syndicat majoritaire, donc FO.
Cela s’appelle du favoritisme.
La
CGT a réagi, en CE et par courriel au DRH. La position de la
direction « s’apparentait
à du mépris à l’égard des autres organisations syndicales et
qu’elle ne me semblait pas légale. Depuis le début, CGT et CFTC
font leur travail syndical et apportent leur soutien à tous
les salariés concernés dont les chauffeurs qui étaient dans
l’action. C’est aux salariés et à eux seuls de choisir la
personne qui pourra les assister lors de cet entretien individuel, si
vous acceptez qu’ils soient assistés ».
A
la lumière de ces derniers évènements, on comprend tout l’intérêt
pour la direction d’avoir
FO
comme syndicat majoritaire. On pourrait même penser que ce n’est
pas le travail syndical des représentants de FO qui leurs a permis
d’obtenir cette majorité.
Cela
donne, si besoin était, encore plus de sens à notre recours de
contestation des élections auprès du tribunal d’instance de
Béziers.
Mais
on peut se demander, à qui le tour demain d’être vendu ?
Aux
centrales à béton, aux usines de fabrication de produits béton,
aux pools transport, aux pools appros, au siège social et ses
bureaux vides, au service RH … quand on voit le sens donné au H
par nos patrons !
Nos
directions, de la MBM à Saint-Gobain ne vous veulent pas que du
bien !
Prenez
vos affaires en main. Syndiquez-vous CGT et agissons ensemble !
SYNDICAT
CGT de POINT P MBM
19
place St Sernin, 31070 TOULOUSE Cedex 7