LA CGT SAINT GOBAIN BATIMENT C EST :

Bienvenue dans le blog des syndicats d'entreprise CGT SAINT-GOBAIN DISTRIBUTION qui regroupe les enseignes suivantes :

POINT P, distribution négoces généralistes et services aux entreprises de Travaux Publics
LAPEYRE, réseau de distribution destiné aux particuliers et aux professionnels
DSC CEDEO, enseigne spécialisée en sanitaire, chauffage et climatisation
Envie de salle de bain, enseigne grand public spécialiste de la salle de bains
CDL Elec, enseigne spécialisée en matériel électrique, chauffage, éclairage, domotique
ASTURIENNE, enseigne spécialisée dans la distribution de produits de couverture
PUM PLASTIQUE, distribution de produits et solutions plastiques
SFIC, enseigne spécialisée dans l’aménagement intérieur
La Plate Forme du Bâtiment, enseigne exclusivement aux professionnels, toutes spécialités
DISPANO, distribution de bois, panneaux, menuiseries
DECOCERAM, enseigne spécialisée dans le carrelage

Le temps de la mobilisation et des propositions d'amélioration de nos conditions de travail et de rémunération est venue
Ce n'est que tous ensemble que nous y arriverons !
La C.G.T est le syndicat qui défendra vos intérêts et vos revendications sans craindre la direction.
Les seules batailles perdues d'avance sont celles que l'on ne mènent pas !

Le syndicalisme fait partie du patrimoine vivant de l’humanité et de la démocratie. Fait social devenu universel, il a d’abord émergé en Europe avec la révolution industrielle, et y est resté depuis profondément enraciné.

L’histoire plus que séculaire de la CGT s’inscrit dans cet ensemble. Née de la volonté des salariés de s’organiser collectivement et durablement pour défendre leurs intérêts face à l’oppression et à l’exploitation, pour conquérir des droits et les faire valoir, pour imaginer un monde plus juste et proposer des voies pour y parvenir, sont le coeur de son action syndicale.

Bâtie selon deux dimensions professionnelles et géographiques, la CGT s’est forgée et constituée au fil de l’histoire autour d’une conception de solidarité entre les salariés qui combine l’ancrage à l’entreprise et à son environnement territorial.

« Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l'amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu'à l'épuisement des forces vitales de l'individu et de sa progéniture... »
(Paul Lafargue)

lundi 18 septembre 2023

Parce que l'herbe est loin d'être plus verte ailleurs

C'était  le syndicaliste responsable et constructif...Celui que tout le monde écoutait, le gentil de l'intersyndicale, celui que même les médias des milliardaires respectaient.


Alors qu’un conflit social d’une puissance inédite depuis 1968 a démarré à partir du mois de janvier 2023, c’est Laurent Berger de la CFDT qui a imposé son agenda au mouvement sur les retraites. C’est-à-dire : une manifestation toutes les deux semaines, bien cadrée, bien inoffensive. 13 journées de grève au total, diluées sur 4 mois, plutôt qu’un vrai rapport de force plus court mais sans interruption, donc beaucoup plus puissant. Les autres centrales syndicales ont suivi Berger, au nom de «l’unité» comme impératif indépassable. Comme si se passer de la CFDT était impensable, comme si l’intersyndicale était condamnée au moins-disant.

Une fois la loi imposée par la violence et le 49-3, la stratégie de la défaite de Laurent Berger était arrivée à son terme, il était temps de quitter le navire. Après un 1er mai historique, avec plus de 2 millions de manifestant-es et une révolte généralisée, Laurent Berger annonçait que la CFDT «irait discuter» avec Borne. Alors même qu’il n’y avait rien à négocier et que le gouvernement venait d’humilier toutes les organisations syndicales.

Berger déclarait aussi : «Je ne remettrai pas en cause la légitimité du Conseil constitutionnel» à propos du 49-3. Rappelons que le Conseil Constitutionnel est composé de proches de Macron, et qu’il avait donc validé sans surprise le recul des retraites. La CFDT organisait ainsi l’enterrement du mouvement. L’éternel traître Daniel Cohn Bendit rêvait même de Berger comme futur candidat «social-démocrate» pour 2027 après cette brillante démonstration d’impuissance.

Finalement, l’ancien boss de la CFDT préfère se reconvertir «dans le privé». Il rejoindra dans quelques jours une banque, le Crédit Mutuel. La presse dit que le syndicaliste est proche du président de cette entreprise, Nicolas Théry, lui-même passé par la CFDT et ancien fan de DSK. Laurent Berger va ainsi prendre la tête d’une nouvelle structure baptisée «Institut Crédit Mutuel Alliance Fédérale», chargé de la «protection des écosystèmes et la lutte contre le réchauffement climatique». Du greenwashing chez les banquiers. Et dire que dans les années 1960 la CFDT était autogestionnaire, anticapitaliste et férocement écologiste ! Le 1er mai 1979, la CFDT Longwy attaquait le commissariat de sa ville à coup de pavés et de cocktails molotov. C’est vous dire si ça a changé à la CFDT.

Le précédent dirigeant de la CFDT, François Chérèque, avait été recasé comme «inspecteur général des affaires sociales» et à «l’agence du service civique» par le gouvernement, des postes bien payés après une carrière syndicale impeccable, faite de trahisons constantes. La précédente cheffe de la CFDT, Nicole Notat, est carrément partie faire du lobbying patronal, vendre des conseils aux entreprises et militer pour Macron ! Le président aurait même envisagé de la nommer ministre.

Dans un autre syndicat, Force Ouvrière, le dirigeant Jean-Claude Mailly avait été poussé vers la sortie en 2018 après la révélation de son salaire mirobolant, 8.361 euros bruts par mois, et de ses notes de frais, 34.000 euros en 2017, ainsi que le train de vie luxueux de l’équipe dirigeante du syndicat. Mailly est un copain de Bernard Cazeneuve et il est désormais consultant auprès d’entreprises, notamment en matière de «restructurations», c’est-à-dire licenciements de masse. Quoi de mieux qu’un ancien dirigeant syndical pour conseiller les patrons ?

S’il n’y a rien à attendre de ces dirigeants, l’échec des luttes n’est pas uniquement de leur responsabilité. La victoire au printemps 2023 était à portée de main, si nous étions parvenus à imposer nos propres agendas, à la base, en réunissant les différentes forces soucieuses de changer les choses et sans attendre des dates perdantes lancées par quelques directions parisiennes. Ce n’est que partie remise…

Contre Attaque

mardi 5 septembre 2023

Régis Blugeon (Saint-Gobain) : "Ce qui pousse à changer de poste, c'est l'ennui !"

Le Figaro Emploi part une nouvelle fois à la rencontre d'un DRH d'une grande entreprise française. Nouvel épisode des "conseils carrière" avec Régis Blugeon, directeur des ressources humaines pour la France chez Saint-Gobain.


Régis Blugeon est directeur des ressources humaines pour la France et directeur des affaires sociales chez Saint-Gobain depuis le 1er juillet 2012. Le professionnel est entré dans le groupe en 1986 en tant que chef du personnel. Pendant 16 années, il occupe plusieurs postes, directeur adjoint des ressources humaines, délégué régional adjoint de Saint-Gobain Développement ou encore directeur des relations sociales, avant de quitter le groupe. Il effectue alors un passage chez Fiat en tant que DRH d'une business unit pendant 4 ans avant de revenir chez Saint-Gobain, en 2006.

 Figaro Emploi. Quels conseils auriez-vous aimé recevoir à vos débuts professionnels ?

Régis Blugeon. Plus jeune, je connaissais assez mal le monde du travail. J'avais du mal à comprendre le fonctionnement des entreprises, à connaître les organisations qui pouvaient m'embaucher. J'aurais aimé que l'on me donne davantage de vision, que l'on m'explique quels étaient les champs professionnels, les attendus… En bref, ce qu'était le monde du travail ! C'était une autre époque, je n'ai pas eu la chance de faire des stages ou une alternance comme cela est possible aujourd'hui. J'avais une idée très réduite de ce qu'était un client, une organisation d'entreprise, de ce que je pouvais apporter et de la manière d'évoluer à l'intérieur d'une entreprise. Je ne connaissais pas l'aspect concret et pratique d'une entreprise.

Aujourd'hui, quels conseils donneriez-vous à un jeune actif ?

La question essentielle est celle du sens au travail. Pour moi, les jeunes doivent se questionner sur l'élan qu'ils veulent donner à leur carrière. Qu'est-ce que je veux faire ? Quel est mon objectif ? Quelle valeur ajoutée je peux apporter ? A quoi cela sert-il ? Quel est la raison d'être de cette entreprise ? Comment je m'inscris dans cette histoire ? Le travail prend une part significative de la vie, il est important de choisir la carrière qui vous ressemble. La personne qui sait ce qui vous correspond le mieux, c'est vous.

vendredi 1 septembre 2023

Communication de la coordination CGT Saint-Gobain


La Contribution des salariés permanents et temporaires à des résultats exceptionnels a été saluée par la direction générale. Celle-ci anticipe un recul de l’activité sur l’année 2023-2024. La direction s’est fixée l’objectif de maintenir ces niveaux exceptionnels malgré ce contexte. Elle a annoncé que l’attente de cet objectif impliquerait des baisses d’effectifs de l’ordre de 1000 à 1200 salariés et personnel précaires ainsi que les contrats-pro, soit environ l’équivalent au total de 4-5% des emplois CDI-CDD à fin mars 2023

La contribution du travail a été multiple :

-          Reprise très forte des volumes en 2021 sans augmentation des effectifs : durée, productivité, flexibilité et conditions de travail

-          Inflation en 2022 sans maintien du pouvoir d’achat par des AI et une participation-intéressement globalement en retrait (ne traduisant pas les excellents résultats dégagés en 2021-2022).

è Ainsi, l’effectif CDI n’a progressé que de 2% entre décembre 2018 et avril 2023 et que plus de 80% de cette augmentation concerne le personnel d’encadrement. Sur la période 2018-2022, le résultat d’exploitation de la distribution a été multiplié près de 2,5 fois (de 4 à 8% des ventes) ! Des ressources flexibles (CDD, intérimaires, heures supplémentaires…) sont venues très marginalement compléter l’emploi stable. La productivité a donc explosé et les rémunérations n’ont pas suivi, loin de là.

Ce report de risques est non seulement inacceptable mais constitue une erreur :

-          La dégradation des conditions de travail et l’absence de reconnaissance alimentent un turn-over élevé. Les démissions persistent à un niveau soutenu :

o   La flexibilité est importante : environ 10% des emplois recouvrent des CDD, intérimaires, heures supplémentaires

o   La croissance des démissions est forte depuis le début des années 2020 représentant près de 50% des départs. Le turn-over atteint 15% de l’effectif et ce pour de multiples raisons (rémunérations, flexibilité, sens et qualité du travail bien fait, perspectives professionnelles)

o   Les plans de carrière sont peu travaillés, fermant toute perspective sérieuse de développement professionnel

o   Les salaires sont sensiblement inférieurs à ceux des métiers industriels. Les augmentations salariales sont pratiquées de manière individuelle et donc non lisibles ni négociables, ce qui renforce le risque d’arbitraire

o    La participation et l’intéressement ont sensiblement reculé y compris dans une enseigne comme la Plateforme qui a réalisé d’importants résultats en 2022. La variabilisation des compléments de rémunérations n’est pas en l’état une solution !

 

Ø  L’attractivité de nos métiers dans la distribution est faible en raison des salaires pratiqués et des conditions de travail. La capacité à retenir est limitée par un manque d’ambition et une culture managériale coincée sur le court terme et qui ne reconnait la réelle contribution du travail

Ø  Les pénuries de ressources sont d’autant plus importantes qu’aucune anticipation n’est réellement pratiquée et que la complexité du travail s’amplifie avec le développement du service de conseil, de la multiplication croissante des tâches tandis que les régimes horaires sont fixés pour élargir ou adapter le temps d’ouverture des magasins

Ø  La mise à contribution des emplois précaires est particulièrement injuste. Elle a vocation à diviser et séparer la communauté de travail alors qu’elle en est un rouage essentiel, trop important à notre goût et à entretenir le modèle du salarié « kleenex ». Ces emplois précaires qui constituent une aide essentielle pour nos ressources permanentes insuffisantes mériteraient un meilleur sort : la titularisation en CDI

Ø  La pression sur les ressources support serait amplifiée alors qu’elles contribuent par leur rôle au fonctionnement optimal des organisations de vente.

Nous revendiquons :

-         Une réelle reconnaissance de la contribution du travail à travers une revalorisation salariale

-         Une mise à profit de la période de ralentissement pour former et préparer les salariés à une reprise qui est attendue au plus tard en 2025. Les erreurs commises au moment du Covid ou des crises antérieures ne doivent pas se reproduire : les effectifs ont manqué pour faire face à la reprise

-         Une négociation collective pour reconnaître dans les qualifications la transformation importante du travail qui a été engagée et accélérée ces dernières années avec notamment :

o   La dimension de « service » a élargi le rôle des vendeurs à la fonction de « conseil »

o   Le contenu et la nature de la productivité se sont complexifiées avec la multiplication des tâches, le fractionnement des lots, l’élargissement avec la REP au recyclage (travail avec et pour les sous-traitants qui recyclent les matériaux sur les sites de la DB)…

 

 La coordination CGT Saint-Gobain