Les 17 chauffeurs aveyronnais de l'entreprise Point P (Méridionale des bois et matériaux, groupe Saint-Gobain), soutenus par leurs collègues et les syndicats CGT et CFTC, étaient en grève ce mardi 2 décembre. Partagés entre colère et désarroi, ils protestent contre le projet d'externalisation du transport et du pompage du béton frais. En clair, les chauffeurs et leurs véhicules doivent être vendus («comme des marchandises», dénoncent-ils) à des entreprises extérieures sous-traitantes, dont le nom n'a pas été dévoilé par la direction.
Emma Demenitroux, déléguée syndicale CGT, s'insurge contre la méthode : «Lors d'un premier comité d'entreprise, nous avons demandé des réponses précises à nos questions, et, à l'unanimité, nous n'avons donné aucun avis, une seconde réunion est prévue le vendredi 5 décembre. Pourtant, dans l'intervalle, les salariés ont été réunis sans représentation syndicale et placés devant le fait accompli : le projet risque d'être mis en application au 1er janvier 2015».
En plein désarroi, les chauffeurs affirment leur attachement à leur entreprise, «nous sommes une famille, nous voulons rester chez Point P, nous connaissons bien les clients qui apprécient notre savoir-faire ; la direction méprise ses salariés en annonçant ce projet à un mois de Noël».
Assemblés devant l'entreprise dès 7 heures du matin, les salariés ont aussi sensibilisé les automobilistes de passage sur le rond-point de l'Estreniol.
«Nous espérons que le dialogue social, dont la direction a maintenant la responsabilité, l'emportera», conclut la CGT. Réponse vendredi 5 décembre.
Hier les chauffeurs de Point P Méridionale des Bois et Matériaux, activité Béton sur l’Aveyron étaient en grève contre l’externalisation de leur activité. Ils sont en plein désarroi et très en colère contre une direction qui les méprise, qui ment à longueur de temps, qui dit tout et son contraire dans la minute qui suit. Ils préfèrent même être licencié ou partir en rupture conventionnelle qu’aller bosser chez le repreneur dont le nom circule. Ils sont persuadés d’une chose, une fois transférés chez le repreneur, même si l’entreprise Point P reste donneuse d’ordre, elle n’aura plus rien à faire des conditions sociales et salariales de ces chauffeurs qui devront en référer à leur nouveau patron.
En clair la direction projette de les vendre à un sous traitant, ce qu’ils refusent. Vendredi aura lieu la 2ème rèunion de consultation du CE. Pour la CGT, il s’agit de la défense de l’emploi de tous les chauffeurs et femmes de ménage et de leur maintien au sein de Point P MBM ; nous refusons pour l’instant les solutions individuelles. D’ailleurs pourquoi la direction permettrait à des salariés de partir avec un chèque alors que son projet est de se débarrasser d’eux sans que ça lui coute un centime.
Certes, l’externalisation, la sous traitance est chose fréquemment mise en œuvre par nos patrons de Saint-Gobain et Point P. Pour autant, nous ne baissons pas les bras. Est-ce que nous ne devrions pas alerter les autres salariés du Groupe qui demain pourront être concernés ? A qui le tour demain ? Aux chauffeurs du négoce dont le nombre diminue au fil des licenciements, ruptures conventionnelles et autres départs non remplacés ? Aux pools transport, appros et pourquoi pas les sièges sociaux, voire les RH ???
Le projet concerne également les 8 femmes de ménage restantes salariés dans l’entreprise, (au fil des ans, le personnel de nettoyage des locaux a été remplacé par des boites de nettoyage. Et elles sont également tres inquiètes.
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