LA CGT SAINT GOBAIN BATIMENT C EST :

Bienvenue dans le blog des syndicats d'entreprise CGT SAINT-GOBAIN DISTRIBUTION qui regroupe les enseignes suivantes :

POINT P, distribution négoces généralistes et services aux entreprises de Travaux Publics
LAPEYRE, réseau de distribution destiné aux particuliers et aux professionnels
DSC CEDEO, enseigne spécialisée en sanitaire, chauffage et climatisation
Envie de salle de bain, enseigne grand public spécialiste de la salle de bains
CDL Elec, enseigne spécialisée en matériel électrique, chauffage, éclairage, domotique
ASTURIENNE, enseigne spécialisée dans la distribution de produits de couverture
PUM PLASTIQUE, distribution de produits et solutions plastiques
SFIC, enseigne spécialisée dans l’aménagement intérieur
La Plate Forme du Bâtiment, enseigne exclusivement aux professionnels, toutes spécialités
DISPANO, distribution de bois, panneaux, menuiseries
DECOCERAM, enseigne spécialisée dans le carrelage

Le temps de la mobilisation et des propositions d'amélioration de nos conditions de travail et de rémunération est venue
Ce n'est que tous ensemble que nous y arriverons !
La C.G.T est le syndicat qui défendra vos intérêts et vos revendications sans craindre la direction.
Les seules batailles perdues d'avance sont celles que l'on ne mènent pas !

Le syndicalisme fait partie du patrimoine vivant de l’humanité et de la démocratie. Fait social devenu universel, il a d’abord émergé en Europe avec la révolution industrielle, et y est resté depuis profondément enraciné.

L’histoire plus que séculaire de la CGT s’inscrit dans cet ensemble. Née de la volonté des salariés de s’organiser collectivement et durablement pour défendre leurs intérêts face à l’oppression et à l’exploitation, pour conquérir des droits et les faire valoir, pour imaginer un monde plus juste et proposer des voies pour y parvenir, sont le coeur de son action syndicale.

Bâtie selon deux dimensions professionnelles et géographiques, la CGT s’est forgée et constituée au fil de l’histoire autour d’une conception de solidarité entre les salariés qui combine l’ancrage à l’entreprise et à son environnement territorial.

« Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l'amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu'à l'épuisement des forces vitales de l'individu et de sa progéniture... »
(Paul Lafargue)

lundi 12 septembre 2022

Le mauvais film de la loi sur la « protection du pouvoir d’achat »

Le 3 août 2022, l’Assemblée nationale puis le Sénat ont définitivement voté la loi portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat. De même, la loi de finances rectificative pour 2022 a été définitivement adoptée. Face à la grogne des salariés, ces lois ont pour ambition de renforcer le partage de la valeur ajoutée des entreprises, pour une société plus équitable. Ce pari est-il tenu ?

Pérennisation de la prime « Macron »

La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (PEPA ou prime Macron) est pérennisée. Elle change de nom et s’appelle désormais « prime de partage de la valeur ». Pour être intégralement exonérée de cotisations, elle ne doit pas dépasser 3 000 euros par année civile et par bénéficiaire. Cette limite est portée à 6 000 euros lorsqu’un dispositif d’intéressement est mis en œuvre.


Le montant attribué à chaque salarié pourra varier en fonction de sa rémunération, de son niveau de classification, de son ancienneté dans l’entreprise, de sa durée de présence effective ou de la durée de travail prévue au contrat.

Une exonération fiscale est instaurée à titre temporaire jusqu’au 31 décembre 2023. Les salariés dont la rémunération est inférieure à trois fois la valeur du SMIC bénéficieront d’une exonération d’impôt sur le revenu et de CSG/RDS. Comme le dit Bugs Bunny : « quoi de neuf docteur ? »… Rien !  Ce dispositif apporte quelques ajustements à la marge qui ne bouleverse en rien la situation actuelle.

Cette prime de « partage de la valeur ajoutée » peut même avoir un effet bloquant sur les augmentations de salaire, un employeur préférant bénéficier des exonérations de cotisations liées à la prime, plutôt que de négocier sur les salaires !


Le montant moyen de la prime Macron versée en 2021 a été en moyenne 506 euros ! La faiblesse de la somme relativise tout ce dispositif législatif.

Favoriser la mise en place de l'intéressement
Pour faciliter la diffusion de l’intéressement, la loi sur le pouvoir d’achat prévoit la possibilité de négocier un accord pour 5 ans (actuellement cette durée est comprise entre 1 et 3 ans).

Dans les entreprises de moins de 50 salariés, la mise en place de l’intéressement peut être décidée de façon unilatérale par l’employeur. Une procédure dématérialisée de rédaction des accords d’intéressement sera mise en place. La loi supprime le contrôle préalable de la légalité de l’accord d’intéressement par l’Administration. On ne voit pas, dans ces modifications symboliques, ce qui pourrait faciliter le développement de l’intéressement ! Aucune disposition contraignante n’ayant été adoptée.


Déblocage exceptionnel de l’épargne salariale 

L’épargne salariale (intéressement et participation) est normalement bloquée cinq ans. La loi sur le pouvoir d’achat autorise le salarié à débloquer les sommes, jusqu’au 31 décembre 2022, en une seule fois, dans la limite d’un plafond global de 10 000 euros. Ce déblocage doit être réalisé pour financer l’achat d’un ou plusieurs biens ou prestations de services. Cette évolution de la loi n'apporte aucun pouvoir d’achat supplémentaire, puisqu’elle concerne des sommes déjà acquises…


Monétisation des jours de RTT

Le salarié d’une entreprise peut désormais monétiser, avec l’accord de l’employeur, des jours ou demi-journées de RTT non pris, acquis au titre des périodes postérieures au 1er janvier 2022. Ce dispositif s’applique jusqu’au 31 décembre 2025.


Le paiement de ces RTT sera majoré d’un montant au moins égal au taux de majoration de la première heure supplémentaire, soit 25 % en l’absence d’accord collectif. De plus, les sommes seraient exonérées d’impôt sur le revenu dans la limite de 7 500 euros.

Cette disposition ouvre la porte à une remise en cause des 35 heures. Elle va concerner essentiellement les Cadres et va générer de la fatigue en plus pour les salariés. Un paradoxe, à une époque ou l’on a jamais autant parlé de santé au travail !
 

Défiscalisation des heures supplémentaires

Le plafond annuel d’exonération d’impôt sur le revenu des heures supplémentaires et complémentaires est relevé de 5 000 euros à 7 500 euros. Il s’agit là aussi, d’une mesurette.

 

Revalorisation du seuil d'exonération des titres restaurants

À compter du 1er septembre 2022, pour les tires émis, le seuil d’exonération fiscal et social est relevé de 5,69 euros à 5,92 euros.

 

D’autres mesurettes tout aussi symboliques ne méritent même pas que l’on s’y attache…

 

Tromperie sur la marchandise ! 


La loi sur le pouvoir d’achat a été « vendue » comme un tournant dans le partage de la valeur ajoutée créée dans les entreprises. Ce partage devant être plus équitable. Les salariés devant augmenter leur pouvoir d’achat, pour atténuer les effets de l’inflation. On nous annonçait un monde différent, plus juste. Le même discours a été tenu au moment du mouvement des gilets jaunes…


Suite aux élections présidentielles et législatives, la NUPES et le RN (Rassemblement National) annonçaient une offensive, façon « Volfoni », pour la défense du pouvoir d’achat des Français, dans un contexte d’absence de majorité pour le groupe Renaissance.

Comme dans le cultissime film « Les tontons flingueurs » : « J’m'en vais lui faire une ordonnance ! Et une sévère !… J'vais lui montrer qui c’est Raoul ! Aux quatre coins d'Paris qu’on va l’retrouver éparpillé par petits bouts, façon puzzle. Moi, quand on m’en fait trop, j’correctionne plus : j’dynamite, j’disperse, j’ventile… » (Bernard Blier allias Raoul Volfoni).

Au final, il n’en est rien, la montagne a, encore une fois, accouché d’une souris.
 

Il faut que tout change pour que rien de change !
 

Cette célébrissime réplique est extraite de l'un des chefs-d’œuvre de la littérature mondiale, ayant donné lieu, en 1963, à une célèbre adaptation cinématographique du réalisateur Luchino Visconti, "Le Guépard". J’aime citer cette phrase, car elle s’applique depuis 40 ans au monde politique. Les têtes changent, les majorités changent, les discours se veulent pro-salariés, mais au final, rien ne bouge.


Depuis la loi sur les 35 heures, les acquis sociaux des salariés subissent des attaques incessantes, masquées par des mesurettes qui font croire que…

Les Français ne sont plus dupes de cette situation, mais semblent totalement apathiques, absorbés par les difficultés de la vie quotidienne. La loi sur le pouvoir d’achat démontre une fois de plus cet état de fait. Encore un mauvais film de « série B », pour calmer l’opinion publique.

Miroir social


mercredi 7 septembre 2022

Le Gouvernement vient de décider que l’eau potable était une priorité absolue. Pour la PUM, ,il est temps d'agir

Directrice générale de Pum, enseigne de Saint-Gobain Distribution Bâtiment France, Sibylle Daunis-Opfermann prend position pour la généralisation du stockage et du réemploi de l'eau de pluie, une ressource essentielle.

Le Gouvernement vient de décider que l’eau potable était une priorité absolue. Objectif : changer nos habitudes et limiter notre consommation. C’est bien sûr une étape incontournable pour faire face au réchauffement climatique (pardon aux climato-sceptiques) et aux vagues de sécheresse qui en découlent. Je m’étonne cependant que l’utilisation de l’eau de pluie ne s’impose pas comme une solution d’évidence sachant que moins de 8 % de l’eau que nous utilisons requiert d’être potable (celle qui est bue ou utilisée en cuisine). Sur les milliards de m3 d’eau qui tombent du ciel, seulement 40 % renflouent les nappes et les cours, les 60 % restants s’évaporent à un moment ou à un autre, avant de réussir à s’infiltrer dans le sol. Une perte sèche, si j’ose dire.


Remplacer jusqu’à 40 % de l’eau potable par l’eau de pluie

La législation française permet de collecter l’eau qui ruisselle des toitures et de l’utiliser à l’extérieur des bâtiments sans restriction, qu’on soit un particulier ou une municipalité : laver sa voiture ou les rues de sa commune, arroser jardins et espaces verts, remplir sa piscine… tout cela est déjà possible. En ajoutant un système de double-connexion à l’eau de pluie et au réseau d’eau potable, on peut aussi l’utiliser pour laver le linge, le sol et alimenter les toilettes. En utilisant l’eau de pluie dans toutes ces situations, on remplacerait environ 40 % de l’eau potable consommée aujourd’hui dans un foyer. Alors, pourquoi n’est-ce pas déjà en place ? Parce qu’aujourd’hui la motivation pour se lancer ne peut être qu’extra-économique : rien n’est fait pour provoquer le passage à l’acte. C’est presque encore un acte militant.

Rendre obligatoire la récupération et le réemploi de l’eau de pluie

Il faut d’urgence favoriser la récupération et le réemploi de l’eau de pluie : l'imposer dans les PLU (plans locaux d’urbanisme) comme en Belgique, accompagner les installations qui coûtent évidemment plus cher qu’ouvrir son robinet, lever la ribambelle de restrictions qui accompagne le droit de réutiliser l’eau de pluie (seule la récupération de l’eau de ruissellement sur les toitures inaccessibles est autorisée dans la maison, et encore, pas dans les pièces où un robinet d’eau potable est présent !). En arrêtant de stigmatiser la responsabilité du risque sanitaire, on pourrait faire de l’eau de pluie un atout environnemental demain, au lieu d’une demi-tolérance, « à vos risques et périls », aujourd’hui.

Généraliser et accompagner

Pour arroser les espaces verts, indispensables pour lutter contre les îlots de chaleur urbains, la solution de l’eau de pluie coule de source ! Cependant, l’obligation de collecter les eaux de pluie n’existe pas pour les collectivités alors qu’elles devraient être exemplaires dans ce domaine, comme en Allemagne ! Heureusement, quelques villes promeuvent le réemploi des eaux pluviales, y compris dans les bâtiments. Je pense à Rennes par exemple, ou encore à la ville de Paris qui a fait de la réhabilitation récente de la maison des Canaux, dans le XIXe arrondissement, un chantier-modèle sobre en eau (l’alimentation des toilettes et l’arrosage de la terrasse sont assurés par l’eau de pluie).

Il faut aller bien au-delà.

Au Gouvernement de monter le niveau d’exigence. L’agriculture est un levier d’action majeur : c’est 45 % de la consommation d’eau potable aujourd’hui en France. Sachant qu’on récupère environ 600 litres par m² de toiture – soit plus de 100 m3 par an pour un toit de 200 m² –, la collecte des eaux de pluie dans ce secteur peut facilement être développée pour l’arrosage des cultures horticoles, car les surfaces de toiture sont souvent importantes. Avec des analyses régulières de l’eau et les traitements adaptés, on peut même abreuver les animaux. Les investissements sont élevés et les aides sont là encore nécessaires pour enclencher le virage. Bravo à l’agence de l’eau Loire-Bretagne qui vient de voter un budget de 4 M€ pour accompagner cette transition auprès des agriculteurs de sa région. Comme le dit le rapport du GIEC, l’eau de pluie est une ressource à part entière. Il est temps d’agir.

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