La branche distribution du
géant français des matériaux de construction, qui compte 2 000 magasins en
France, a lancé un affichage de l’impact environnemental de son offre de
produits. De quoi inciter ses fournisseurs à se verdir au plus vite.
Saint-Gobain fait feu de tout bois pour
tenir son engagement d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Au point
de traquer les émissions de CO2 jusque dans les rayons des 2.000 magasins de
son réseau de distribution dans l’Hexagone. Plaques de plâtre, laine de verre,
revêtements de sol, briques, vitrages, chaudières… Depuis quelques semaines, sa
filiale Saint-Gobain Distribution Bâtiment (SGDB) France, premier distributeur
de matériaux de construction avec des enseignes comme Point P, La Plateforme du
Bâtiment, Asturienne ou encore Cedeo, affiche le poids carbone des principaux produits et équipements
qu’elle commercialise.
Saint-Gobain fait feu de tout bois pour tenir son
engagement d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Au point de traquer
les émissions de CO2 jusque dans les rayons des 2.000 magasins de son réseau de
distribution dans l’Hexagone. Plaques de plâtre, laine de verre, revêtements de
sol, briques, vitrages, chaudières… Depuis quelques semaines, sa filiale
Saint-Gobain Distribution Bâtiment (SGDB) France, premier distributeur de
matériaux de construction avec des enseignes comme Point P, La Plateforme du
Bâtiment, Asturienne ou encore Cedeo, affiche le poids carbone des
principaux produits et équipements qu’elle commercialise.
Cet indicateur, disponible à ce stade pour ses 380.000
clients du bâtiment, calcule l’impact environnemental de chaque produit, de
l’extraction des matières premières à la fin de vie, en passant par la
fabrication et les transports. « Nous fournissons les données carbone de
100.000 références aujourd’hui et en visons 140.000 à la fin de l’année », a précisé
Claire Pedini, directrice des Ressources humaines et de la Responsabilité
sociale d’entreprise de Saint-Gobain, lors de la présentation des vœux du
groupe à la presse, le 9 janvier
Saint-Gobain fait feu de tout bois pour tenir son
engagement d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Au point de traquer
les émissions de CO2 jusque dans les rayons des 2.000 magasins de son réseau de
distribution dans l’Hexagone. Plaques de plâtre, laine de verre, revêtements de
sol, briques, vitrages, chaudières… Depuis quelques semaines, sa filiale
Saint-Gobain Distribution Bâtiment (SGDB) France, premier distributeur de
matériaux de construction avec des enseignes comme Point P, La Plateforme du
Bâtiment, Asturienne ou encore Cedeo, affiche le poids carbone des
principaux produits et équipements qu’elle commercialise.
Cet indicateur, disponible à ce stade pour ses 380.000
clients du bâtiment, calcule l’impact environnemental de chaque produit, de
l’extraction des matières premières à la fin de vie, en passant par la
fabrication et les transports. « Nous fournissons les données carbone de
100.000 références aujourd’hui et en visons 140.000 à la fin de l’année », a précisé
Claire Pedini, directrice des Ressources humaines et de la Responsabilité
sociale d’entreprise de Saint-Gobain, lors de la présentation des vœux du
groupe à la presse, le 9 janvier.
Travail de fourmi
L’effort n’est pas négligeable. Selon Damien
Berthelot, directeur général adjoint de SGDB France : « Nous couvrirons environ
80 % de notre chiffre d’affaires. » Son montant, non communiqué, est évalué à
10 milliards d’euros dans le dernier
classement annuel du magazine Négoce.
Pour réaliser ce travail de
fourmi, la filiale de distribution de Saint-Gobain a scellé un partenariat avec
Kompozite. La start-up enrichit les fiches des produits des enseignes du
distributeur avec les informations environnementales issues de la base nationale
Inies, qui agrège les données
réglementaires fournies par les fabricants. « Ces données sont donc
objectives, fiables et opposables », souligne son président-cofondateur, Damien Cuny.
De quoi, d’une part, éviter au distributeur d’être soupçonné de favoriser les
produits fabriqués par Saint-Gobain, au détriment de ceux de ses autres
fournisseurs.
La concurrence en avance
Et d'autre part, tenter de reprendre l'avantage sur la concurrence alors que Leroy Merlin (groupe Adeo) et ManoMano ont chacun lancé leurs propres scores carbone, début 2023, avec des méthodesde calcul "maison", "les données sont aussi réactualisées en cas d'évolution réglementaire ou des process de production, ajoute Damien Cuny. Par exemple, si un fabricant de briques installe des panneaux photovoltaïque dans son usine et réduit sa consommation de gaz, cela peut se ressentir sur l'impact carbone du produit".
L’enjeu est de taille pour Saint-Gobain. Le
groupe, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 51,2 milliards d’euros en 2022
(+15,9 %), a déjà réduit de 30 % ses émissions de CO2 liées à la fabrication et
à la consommation d’énergie fin 2023, par rapport à 2017. Mais seulement de 16
% ses émissions indirectes, notamment dans sa chaîne d’approvisionnement.
Si le géant français des matériaux fait
figure de pionnier avec ses innovations dans les vitrages,
plaques de plâtre et laine de verre bas carbone, il entend accélérer
le tempo en embarquant le reste de la filière dans ces efforts. « Notre
ambition est d’agir comme chef de file de la transformation du secteur du
bâtiment, qui est responsable de 40 % des
émissions mondiales et consomme la moitié des ressources
naturelles de la planète », a réaffirmé Benoît Bazin, directeur général du
groupe, lors de ses vœux (voir encadré).
Accélérer la décarbonation des fournisseurs
De fait, l'affichage carbone ne vise pas simplement à pousser les artisans à acheter les produits les plus verts, qui sont par ailleurs souvent vendus plus chers. "Cette initiative permettra d'engager un dialogue constructif, mais exigeant, avec nos fournisseurs industriels pour les inciter à accélérer la décarbonation de leurs matériaux", explique Damien Berthelot. S'il assure ne pas envisager à ce stade des ruptures de contrat avec les fournisseurs retardataires de la transition énergétique, le dirigeant reconnaît que l'objectif de SGDB France est de "mieux piloter ses achats". De quoi laisser présager, malgré tout, un ménage dans le catalogue.
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