LA CGT SAINT GOBAIN BATIMENT C EST :

Bienvenue dans le blog des syndicats d'entreprise CGT SAINT-GOBAIN DISTRIBUTION qui regroupe les enseignes suivantes :

POINT P, distribution négoces généralistes et services aux entreprises de Travaux Publics
LAPEYRE, réseau de distribution destiné aux particuliers et aux professionnels
DSC CEDEO, enseigne spécialisée en sanitaire, chauffage et climatisation
Envie de salle de bain, enseigne grand public spécialiste de la salle de bains
CDL Elec, enseigne spécialisée en matériel électrique, chauffage, éclairage, domotique
ASTURIENNE, enseigne spécialisée dans la distribution de produits de couverture
PUM PLASTIQUE, distribution de produits et solutions plastiques
SFIC, enseigne spécialisée dans l’aménagement intérieur
La Plate Forme du Bâtiment, enseigne exclusivement aux professionnels, toutes spécialités
DISPANO, distribution de bois, panneaux, menuiseries
DECOCERAM, enseigne spécialisée dans le carrelage

Le temps de la mobilisation et des propositions d'amélioration de nos conditions de travail et de rémunération est venue
Ce n'est que tous ensemble que nous y arriverons !
La C.G.T est le syndicat qui défendra vos intérêts et vos revendications sans craindre la direction.
Les seules batailles perdues d'avance sont celles que l'on ne mènent pas !

Le syndicalisme fait partie du patrimoine vivant de l’humanité et de la démocratie. Fait social devenu universel, il a d’abord émergé en Europe avec la révolution industrielle, et y est resté depuis profondément enraciné.

L’histoire plus que séculaire de la CGT s’inscrit dans cet ensemble. Née de la volonté des salariés de s’organiser collectivement et durablement pour défendre leurs intérêts face à l’oppression et à l’exploitation, pour conquérir des droits et les faire valoir, pour imaginer un monde plus juste et proposer des voies pour y parvenir, sont le coeur de son action syndicale.

Bâtie selon deux dimensions professionnelles et géographiques, la CGT s’est forgée et constituée au fil de l’histoire autour d’une conception de solidarité entre les salariés qui combine l’ancrage à l’entreprise et à son environnement territorial.

« Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l'amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu'à l'épuisement des forces vitales de l'individu et de sa progéniture... »
(Paul Lafargue)

mercredi 12 novembre 2025

Saint-Gobain : Rachat de 500 000 Actions en Début Novembre 2025

Entre le 31 octobre et le 4 novembre 2025, la Compagnie de Saint-Gobain a procédé à un rachat significatif de ses propres actions, conformément au règlement européen sur les abus de marché. Cette démarche s'inscrit dans le cadre du programme de rachat autorisé par l'assemblée générale mixte du 5 juin 2025.

Durant cette période, Saint-Gobain a acquis un total de 500 000 actions. Le prix moyen pondéré d'acquisition s'est établi à 83,774 euros par action, pour un montant global de 41 887 024 euros.

Les transactions ont eu lieu sur plusieurs marchés, dont XPAR, CEUX, TQEX, et AQEU. Cette opération pourrait avoir un impact sur la liquidité des actions et le cours de bourse.


Webdisclosure

Pourquoi les entreprises cotées rachètent leurs propres actions ?
En 2024 et 2025, les rachats d’actions ont atteint des niveaux records aux États-Unis, mais aussi en Europe. Ce mécanisme, parfois critiqué, souvent mal compris, s’impose comme un levier stratégique de gestion du capital pour les sociétés cotées. Mais derrière la mécanique financière, les motivations et les conséquences sont multiples et parfois ambivalentes.

Un outil pour améliorer le rendement des actionnaires… sous conditions
Racheter ses propres actions permet à une entreprise de réduire le nombre de titres en circulation. À bénéfice constant, cela augmente mécaniquement le bénéfice par action (BPA), un indicateur scruté par les marchés. Cette hausse du BPA peut soutenir le cours de Bourse, ce qui profite aux actionnaires restants, notamment les fonds d’investissement en quête de rendement.
Mais il faut nuancer : l’effet positif sur le cours n’est ni automatique, ni durable si la performance opérationnelle ne suit pas. Un rachat d’actions réalisé à un prix trop élevé ou dans un contexte de croissance atone peut même détruire de la valeur à long terme. L’exemple de TotalEnergies, qui a racheté pour 9 milliards de dollars d’actions en 2023 puis renouvelé son programme en 2024, illustre une utilisation massive de ce levier dans un contexte de profits exceptionnels. LVMH, de son côté, a lancé un programme de 1,5 milliard d’euros en 2023, affichant sa confiance dans sa capacité à générer du cash malgré un environnement moins porteur. 

Fiscalité : un avantage relatif, à manier avec précaution
Contrairement aux dividendes, qui déclenchent une imposition immédiate (30 % de flat tax pour les particuliers en France), les rachats d’actions ne génèrent pas de fiscalité tant que l’actionnaire ne vend pas ses titres sur le marché. Toutefois, si le rachat prend la forme d’une offre publique de rachat (OPRA) ou d’un rachat direct auprès des actionnaires, la fiscalité peut être immédiate, l’opération étant assimilée à une cession classique. L’avantage fiscal dépend donc du mode de rachat et du contexte réglementaire.

Un signal au marché… pas toujours sincère
Le rachat d’actions est souvent présenté comme un message fort : celui d’un management convaincu que le titre est sous-évalué. C’est un signal de confiance, censé rassurer les investisseurs sur la solidité des perspectives. Mais cette lecture est à relativiser. Les rachats servent parfois à optimiser artificiellement le BPA ou à répondre aux attentes de marché, sans conviction réelle sur la sous-évaluation du titre. Dans certains cas, ils peuvent même masquer un manque de projets d’investissement ou de croissance organique.

Des effets ambivalents sur l’investissement et la structure financière
L’un des reproches majeurs adressés aux rachats d’actions concerne leur impact potentiel sur l’investissement productif. Lorsqu’une entreprise privilégie la distribution de cash aux actionnaires au détriment de la R&D, de l’innovation ou de l’emploi, elle prend le risque de sacrifier sa croissance future. Ce phénomène a été observé chez plusieurs géants américains (Amazon, Apple, Meta), qui ont intensifié leurs rachats en 2023 malgré des contextes opérationnels contrastés.
Autre point de vigilance : le recours à l’endettement pour financer les rachats. Profiter de taux bas pour racheter massivement ses actions peut fragiliser l’entreprise si les conditions de marché se retournent ou si la rentabilité future n’est pas au rendez-vous. En 2025, plusieurs entreprises industrielles allemandes ont vu leur perspective abaissée par Fitch, notamment en raison de rachats massifs dans un contexte de marges en déclin.

Souplesse et limites : un outil à manier avec discernement
La force du rachat d’actions réside dans sa flexibilité : à la différence du dividende, il peut être suspendu ou ajusté à tout moment. Cette souplesse rassure les dirigeants, mais peut brouiller la lisibilité pour les investisseurs, qui peinent parfois à anticiper la politique de retour aux actionnaires. La crise de 2020 l’a montré : la quasi-totalité des entreprises du CAC 40 ont interrompu leurs programmes de rachats face à l’incertitude. En 2025, les sociétés qui utilisent les rachats d’actions de manière ciblée, tout en maintenant un niveau d’investissement élevé et une discipline financière stricte, conservent un avantage en matière de gestion de leur structure de capital. Airbus, par exemple, a annoncé un programme de 1 milliard d’euros sur deux ans, sans renoncer à ses ambitions en matière d’innovation.

Un équilibre à trouver
Les rachats d’actions ne sont ni bons ni mauvais en soi : ils constituent un outil de gestion du capital, dont l’impact dépend du contexte, de la stratégie de l’entreprise et de la discipline financière des dirigeants. Utilisés à bon escient, ils peuvent renforcer la confiance du marché et optimiser le rendement pour les actionnaires. Mal employés, ils risquent de fragiliser la structure financière et de détourner l’entreprise de ses priorités de long terme. Pour les investisseurs, la clé est donc d’analyser la cohérence de ces programmes avec la trajectoire opérationnelle et les perspectives de croissance de chaque entreprise.


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