L’année dernière, la dépense de consommation des ménages a baissé de manière historique et selon les données de l’Insee, avec une chute de 0,4%, "il s’agit du second recul depuis 1949, après celui de 1993 (- 0,2 %).
Problème ! Selon les données de la Banque mondiale, la consommation des ménages représente (au moins depuis 2005) entre 57 et 58% du produit intérieur brut de notre pays. Tout ralentissement obère donc gravement les perspectives d’une reprise économique. A contrario, une augmentation du pouvoir d’achat aurait un impact positif. Augmenter les salaires permettrait de renouer avec la croissance.
Si ces dernières années certains ont voulu contester la réalité de la baisse du pouvoir d’achat pour éviter d’aborder frontalement la question des salaires, l’Institut national de la statistique et des études économiques est très clair : "en valeur, le revenu disponible brut des ménages ralentit fortement en 2012 (+ 0,9 % après + 2,7 %). Les prix de la dépense de consommation des ménages continuent en revanche de progresser à un rythme proche de celui de 2011 (+ 1,9 % après + 2,1 %).En conséquence, le pouvoir d’achat diminue de 0,9 %, après une hausse de 0,7 % en 2011."
Les données de l’étude de l’Insee montrent que les dépenses pré-engagées (celles sur lesquelles les ménages ne peuvent arbitrer) augmentent plus fortement que les autres dépenses (+ 2,8 % en valeur contre + 0,8 %) Une fois déduites ces dépenses « pré-engagées », le pouvoir d’achat du revenu arbitrable par unité de consommation décroît fortement (- 2,7 %).
Dans le détail, les dépenses de logement, chauffage et éclairage des ménages représentent une part majoritaire (78,2 % en 2012) de ces dépenses pré-engagées. Elles progressent de 1,7 % en volume en 2012 après un repli de 1,1 % en 2011.
Quant à la consommation alimentaire, si elle se maintient en volume (+ 0,7 % après + 0,8 %), l’Insee fait état d’une nouvelle accélération des prix (+ 3,1 % après + 1,8 %).
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