Négociation assurance chômage
Faire reculer le patronat pour assurer de nouveaux droits pour toutes et tous !
L’ultime séance de négociation de la future convention assurance chômage définissant les droits à indemnisation des privés d’emploi pour les deux prochaines années a été repoussé à la demande du Medef du 13 au 20 mars 2014.
Le patronat (MEDEF, CGPME, UPA) tente de faire passer une baisse des droits sans précédent :
modulation à la baisse du montant et de la durée des droits en cas de baisse du taux de chômage, de même qu’un passage du seuil d’ouverture de droits de 4 à 6 mois ;
relèvement de 50 à 55 ans du seuil permettant l’allongement des droits des seniors, particulièrement touchés par le chômage ;
suppression du régime spécifique des intérimaires, faisant baisser de 20% leur indemnisation ;
suppression de la carence de 75 jours appliquée en cas d’indemnité supra-légale ;
suppression du régime des intermittents du spectacle, malgré la grande précarité de leurs parcours professionnels.
Dans ce contexte, la CGT défend des propositions pour mieux indemniser, mieux former les demandeurs d’emploi et lutter contre la précarité, alors qu’un chômeur sur deux n’est pas indemnisé :
les primo-demandeurs d’emploi, indemnisés dès 2 mois de travail ;
de réels droits rechargeables, un jour travaillé générant un jour indemnisé ; et sans contrepartie comme l’indique le scandaleux ANI du 11 janvier 2013,
un droit à la formation qualifiante systématique ;
pas d’allocation inférieure à 80 % du SMIC ;
une surcotisation des employeurs abusant des contrats courts ;
une contribution des employeurs sur les ruptures conventionnelles ;
la pérennisation de toutes les annexes prenant en compte la discontinuité d’emploi, avec négociation sur la base de nos propositions.
Nos propositions sont une étape vers la construction d’une sécurité sociale professionnelle digne de ce nom pour lutter contre la perte des droits occasionnés par le chômage, alors que le MEDEF continue son œuvre de démantèlement de la protection sociale.