Le premier défaut est en quelque sorte congénital. Le Cice est une formidable incitation à peser sur les salaires. Le seuil d’éligibilité fixé pour en bénéficier va pousser le patronat à tout faire pour que le maximum de feuilles de paie passe sous le plafond des 2,5 Smic. 65,7 % de la masse salariale de l’ensemble des entreprises entre actuellement dans l’assiette de calcul, gageons que ce pourcentage va augmenter.
le Cice est une machine antisalariale. Ce sont en effet les secteurs qui pratiquent des bas salaires qui en bénéficient le plus
Qn commence par ailleurs à mesurer que l’impact réel du Cice n’a pas grand-chose à voir avec son objectif officiel. Les premiers éléments publiés par le comité de suivi révèlent ainsi que ce ne sont pas les sociétés soumises à la concurrence internationale celles qui exportent qui en bénéficient le plus.
Les entreprises du commerce dont l’état de santé est plutôt lié à la consommation intérieure
tirant parti des bas coûts salariaux pratiqués, vont à terme accaparer près de 18 % des 20 milliards du Cice, soit 3,6 milliards d’euros.
D’ores et déjà, élus, organisations syndicales et politiques peuvent demander des comptes sur l’utilisation des fonds publics versés, réclamer qu’ils servent à former les personnels, à élever les qualifications, à investir pour gagner des marchés et créer des emplois, plutôt qu’à grossir les marges et gonfler encore plus l’énorme fromage que constitue la masse des dividendes versés
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