La France figure parmi les trois pays de l’Europe des 15 où les conditions de travail se sont le plus dégradées entre 1995 et 2015.
Elle occupe même la troisième place. Sans surprise, la Grèce est la première, suivie par l’Espagne.
Ces résultats sont issus d’une étude européenne sur les conditions de travail, l’EWCS (European working conditions survey), le Centre d’études de l’emploi et du travail, publiée le 26 septembre et concernant les quinze pays constituant l’Union européenne en 1995.
Réalisée tous les ans par le Centre d’études de l’emploi et du travail (CEET), cette étude fait apparaître une dégradation lente mais persistante des conditions de travail dans le cas particulier de la France, engendrant ainsi une vulnérabilité face aux risques liés au travail supérieure à la médiane européenne, la « vulnérabilité » étant le degré d’exposition des travailleurs à des risques cumulés sur le lieu de travail, ayant des effets néfastes pour le bien-être et la santé.
Elle est calculée grâce à un indicateur intégrant des données sur l’environnement et l’organisation du travail notamment.
Sans surprise, les auteurs de cette étude, intitulée « mesurer la vulnérabilité à la dégradation des conditions de travail dans les pays européens », constate qu’en règle générale pour les 15 pays européens concernés, les plus vulnérables sont les plus jeunes (moins de 25 ans) et les plus âgés (plus de 55 ans), les travailleurs indépendants et ceux pourvus de contrats de travail à durée déterminée, ainsi que les travailleurs non ou faiblement qualifiés, travaillant dans le secteur privé au sein de petites entreprises.
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