Le 1er août 2021, les deux enseignes de SGDB France ne feront plus qu’une. Ce rapprochement donnera naissance « au premier réseau national de distribution de carrelage et revêtements » avec près de 190 showrooms sur l’ensemble du territoire.
Nous vous l’avions annoncé en mars 2021. Et bien, la chose est entendue. Au 1er août prochain, Point.P et Décocéram, deux enseignes de Saint-Gobain Distribution Bâtiment France, se marieront. « Dans les faits, c’est une intégration de Décocéram dans Point.P », précise Nicolas Godet, directeur général adjoint de Saint-Gobain Distribution Bâtiment France, en charge des enseignes Point.P et Décocéram. Cette « intégration » a pour objectif de construire « le premier réseau national de distribution de carrelage et de revêtements de sol de France ». Et il sera sous pavillon Point.P
Numériquement
parlant, c’est le cas. Ce nouveau réseau comptera 188 points de
vente dédié au revêtement de sol sur l’ensemble du territoire
français. D’un côté les 130 agences de Point.P équipées de
salles d’exposition, et de l’autre, les 58 agences de Décocéram.
Et avec cinq plateformes logistiques (les trois de Point.P dédiées
au revêtement et les deux de Décocéram), le réseau disposera
d’une puissance de stockage et d’approvisionnement de premier
ordre sur ce marché, un euphémisme, pour ne peux dire la plus
imposante.
Un NPS de 55
Mais c’est loin d’être suffisant pour la filiale de Saint-Gobain. Car l’objectif affiché de Nicolas Godet est de détenir le même niveau de parts de marché que Point.P possède dans la région Ouest (Bretagne et Pays de Loire selon la nomenclature maison) sur cet univers métier. « Elles sont très fortes et je désire atteindre le même standard sur l’ensemble des régions. Tout comme pour le net promoter score (NPS) : 55 partout en France. » Pour y parvenir, il veut capitaliser sur les points forts de chacune des deux enseignes.
Il
veut s’appuyer sur la notoriété auprès du grand public (elle est
de 65 %) et la couverture nationale de Point.P, et sur le dynamisme
commerciale et l’expertise de spécialiste de Décocéram. « Elle
a été une des premières enseignes, si ce n’est la première, à
commercialiser une gamme de carreaux de très grands formats,
explique-t-il. Elle dispose d’un CRM dédié à la prescription au
niveau national, d’une animation de réseau centralisée, d’un
service de rappel de devis, d’une newsletter, La Palette, dont nous
allons étendre la diffusion. Nos deux réseaux sont très
complémentaires et nous maintiendront toutes les agences. »
Transition douce
Il veut aussi mutualiser. Les équipes seront réunies dans une filière revêtement avec la création d’un bureau national qui gèrera la logistique, l’animation et évidemment l’offre. « La cartographie produit est différente entre les deux enseignes, poursuit-il. Nous allons élargir le périmètre de vente de l’un et de l’autre. L’offre sera plus large et plus présente en showroom. » Elle comptera plus de 80 000 références de carrelage mais également du parquet, stratifiés, vinyles, lambris…
Toutefois,
il n’est pas simple de marier deux enseignes, bien qu’elles
appartiennent au même groupe. En effet, l’axiome 1 + 1 = 2 n’est
pas toujours démontré dans le monde de l’entreprise. Seul le
temps établira l’avantage concurrentiel de cette nouvelle
stratégie. En tout cas, elle est bien accueillie par les salariés
et les instances de représentation du personnel des deux entreprises
concernées. « Le Comité social et économique a donné un avis
favorable à ce rapprochement et à la disparition de Décocéram,
relate Nicolas Godet. Et j’en suis très heureux. La transition se
fait de manière douce, sans de big-bang, avec le soutien de
Christophe Callon. » Ce dernier, créateur du réseau Décocéram en
2011, quittera ses fonctions de directeur général de l’enseigne
le 1er août prochain pour se lancer dans l’entreprenariat. Une
autre vie qui s’ouvre…
Guillaume Fedele, le Moniteur 24/06/2021
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