Le groupe de matériaux de construction a bénéficié d'un afflux massif d'argent public dans le monde entier, venant de plans de relance destinés à financer la rénovation du bâti et l'isolation thermique. Il devrait encore connaître une année faste.
Saint Gobain table sur une nouvelle année fructueuse. Le groupe de matériaux de construction s'est déclaré mercredi 12 janvier "très confiant sur ses perspectives 2022" après avoir traversé en 2021 "la meilleure année de son histoire" - qui remonte aux manufactures créées par Colbert - "en termes de croissance et de résultat". Le secteur de la construction doit à la fois relever "le défi du changement climatique, de la préservation des ressources et celui de l'urbanisation rapide liée à la forte croissance démographique dans pas mal de régions du globe", a déclaré mercredi son directeur général Benoit Bazin lors de ses voeux à la presse.
"Ce sont ces mutations qui portent la croissance de Saint-Gobain", a-t-il dit. Le groupe, dont le titre bat des records en Bourse, doit annoncer le 24 février ses résultats annuels pour 2021. L'an passé, comme tout le secteur du bâtiment, Saint-Gobain a bien été affecté par pénuries, hausses de prix et disruptions de chantiers de construction liés à la pandémie, mais il a surtout fortement bénéficié d'un afflux massif d'argent public dans le monde entier, venant de plans de relance destinés à financer la rénovation du bâti existant et l'isolation thermique afin de réduire les consommations d'énergie et engager la transition climatique.
"En Europe on va doubler le taux de rénovation des bâtiments", a résumé Benoit Bazin. Rappelant que le bâtiment représente "à peu près 40% des émissions de CO2 à l'échelle mondiale" et "50% des ressources naturelles qui sont utilisées", il a estimé qu'aucun pays ne parviendrait à la neutralité carbone "sans une contribution massive du monde de la construction et sans une transformation profonde vers la construction durable".
Nouveaux modes de construction face au réchauffement climatique.
Ce qui implique, selon lui, de "nouveaux modes de construction plus légers, plus frugaux en ressources et donc moins émetteurs de CO2", qui passent notamment par "la construction par ossature en métal ou en bois plutôt que des murs pleins en brique ou en béton". Les matériaux, qu'ils soient pour l'isolation ou le vitrage sont "plus légers, recyclables", a-t-il affirmé.
Néanmoins, ces nouvelles constructions devront résister aux événements météorologiques extrêmes qui se multiplient ou s'intensifient avec le changement climatique. Une construction "légère et durable" ne doit pas être "la maison du petit cochon qui s'envole au premier souffle", a-t-il dit.
"Nos paramètres de construction durable sont appuyés sur toute la science de construction de Saint-Gobain en termes de durabilité dans le temps, en termes de recyclabilité, de performance énergétique, acoustique, ou thermique", a-t-il promis.
Capital
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