Le fabricant de matériaux de construction a profité de la reprise économique et de la vague de rénovation et d'isolation de logements, notamment du dispositif MaPrimeRenov' en France. Son bénéfice net a quintuplé, à 2,5 milliards d'euros en 2021.
Son bénéfice net a quintuplé à 2,5 milliards d'euros contre 456 millions en 2020, et 1,4 milliard en 2019. Le résultat net courant s'inscrit à un "record historique" de 2,8 milliard d'euros. Et, "pour la première fois", le groupe a atteint "une marge à deux chiffres" (+10,2%), a indiqué son directeur-général Benoit Bazin au cours d'une conférence téléphonique. Le groupe a vécu une "très belle année 2021", a résumé le patron, qui a pris les rênes du groupe mi-2021, succédant à Pierre-André de Chalendar.
Il attribue les résultats notamment à son modèle d'organisation local. Celui-ci lui permet de réagir au plus près des demandes de ses clients, et notamment de régler les problèmes d'approvisionnement qui se sont multipliés en 2021 avec la crise logistique qui a suivi les confinements, mis à profit par beaucoup de gens pour rénover leur intérieur ou isoler leur logement.
35 millions de bâtiments à rénover et isoler en Europe d'ici 2030
"Il y a 35 millions de bâtiments à rénover et isoler en Europe d'ici 2030" pour faciliter la transition énergétique, a souligné Benoit Bazin, qui compte pour 2022 sur l'ouverture du marché de la rénovation des bâtiments publics en France, et sur l'ouverture de mesures de soutien dans la rénovation énergétique en Allemagne.
En France, l'an passé, le groupe a tiré parti du dispositif de soutien aux ménages MaPrimeRenov' qui représente quelque 2 milliards d'euros distribués pour plus de 800.000 dossiers. Il a aussi bénéficié de "trois à cinq millions d'euros" de subventions distribuées dans le cadre du plan de relance pour investir sur des projets de décarbonation liés notamment à l'achat de fours électriques, a indiqué Benoit Bazin.
Deuxième explication évoquée par le dirigeant pour expliquer les bons résultats : une "allocation rigoureuse et disciplinée du capital". En clair, le groupe s'est délesté l'an passé d'actifs jugés "sous performants" ou pas suffisamment dans ses priorités stratégiques, comme la chaine française d'ameublement Lapeyre, alors qu'il a investi dans des acquisitions jugées "rentables", notamment dans le secteur de la chimie de la construction.
Dividende en hausse de 23% et rachat d'actions en 2022
Enfin, Saint Gobain s'est aussi félicité de "fortes avancées" sur les aspects sociaux et environnementaux. En particulier il s'est dit "en ligne" avec son objectif de réduire de 33% ses émissions de gaz à effet de serre (scope 1 et 2) d'ici 2030, validé par l'organisme Science-Based target (SBT).
Alors que les déchetteries sauvages liées aux déchets du bâtiment continuent de se multiplier en France, le groupe affirme avoir baissé de 24% le volume de ses déchets non valorisés depuis 2017. Il a aussi souligné que les investissements en Norvège visant à faire de son usine de Fredikstad la première usine du monde de plaques de plâtre neutre en carbone "ont bien progressé".
Les actionnaires sont récompensés : le conseil d'administration de jeudi a décidé du versement d'un dividende de 1,63 euro par action, en hausse de 23% par rapport à celui de 2020, ce qui représente 30% du résultat net courant. Le groupe allouera aussi "au moins" 400 millions d'euros en rachat de ses propres actions en 2022 pour continuer à réduire le nombre de ses titres en circulation. Le prix d'achat sera relevé de 80 à 100 euros par action.
Capital
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