La branche Distribution de Saint-Gobain se mobilise pour accompagner les acteurs du diffus dans le développement de l’ossature bois, avec des agences expertes et une augmentation du niveau de stock et de service.
En septembre prochain, CIBM (Centre d’import du bois et des matériaux) comptera un troisième site en France. Après La Rochelle et la banlieue lyonnaise, cette cellule rattachée à la filiale DMBP de Saint-Gobain Distribution Bâtiment France (SGDB France) s’installe en effet à Rouen (76). Elle apportera une réponse logistique nationale de redistribution du bois de construction. « En tout, nous atteindrons 35 000 m² de stockage couvert », détaille Damien Berthelot, DGA Marketing de SGDB France. Mais l’intérêt de cette plate-forme supplémentaire ne se limite pas au stockage. D’une part, elle permet aux enseignes du groupe d’apporter des réponses techniques à leurs clients professionnels, avec du CLT, du bois massif abouté (BMA) ou du bois massif reconstitué (BMR). De plus, le site de Rouen, à l’instar des deux autres, sera équipé d’un centre d’usinage, qui effectuera les dimensionnements à la demande des bois de structure, pour répondre au besoin des clients.
Plus de 70 agences expertes
Cette approche s’inscrit dans l’ambition de SGDB France de structurer son approche de l’ossature bois. Une cinquantaine d’agences Point.P et une vingtaine d’agences Dispano ou Panofrance renforcent leur expertise dans la construction bois. Cela passe par le renforcement de la compétence des équipes, mais aussi par un plan de stock renforcé. Au-delà du bois, les agences expertes disposeront des réponses adaptées en termes d’isolation. « Les constructeurs bois estiment souvent cohérent de recourir à des isolants biosourcés », détaille Patrice Richard, président de SGDB France. A terme, SGDB France entend par ailleurs promouvoir davantage de solutions apportant de l’inertie, en réponse au besoin de confort d’été. « C’est la demande essentielle des particuliers, davantage que le bilan carbone », précise Patrice Richard. Le développement d’une offre de terre crue projetée dans le réseau Point P pourrait accompagner ce besoin d’une masse supplémentaire apportant de l’inertie, pour passer d’un déphasage entre 6 et 8 heures d’une ossature bois simple à un déphasage de 12 à 14 h.
Marché porteur
SGDB France porte cette offre nouvelle avec un réseau étendu, suite au rachat de Panofrance en 2021 et MBA, négociant bois en Aquitaine en 2022. Tout en développant une approche par solution constructive complète, il n’entend pas se substituer à ses clients en versant dans la préfabrication. « Notre cible, c’est le charpentier, mais aussi le maçon et l’entreprise générale qui souhaiteraient se mettre à l’ossature bois », explique Patrice Richard. Or, la RE 2020, en exigeant à terme un abaissement de 36 % du poids en CO2 par mètre carré construit, porte la construction bois, au-delà des aléas conjoncturels. » En maison individuelle, la part de marché de l’ossature bois, aujourd’hui inférieure à 10 %, devrait grimper à 15, voire 20 d’ici 2025. Le bois devrait continuer sa progression sur le marché des surélévations et extensions, où il pèse déjà 30 %. Enfin, il devient significatif sur le collectif et le tertiaire. De quoi nourrir en affaires au quotidien l’ambition nationale de SGDB France.
Négoce
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