Le ministre du Travail Olivier Dussopt a annoncé, le 1er décembre, la reconduction de l’aide à l’embauche en faveur de l’apprentissage sous une forme nouvelle, et pour un montant unique de 6000 €. Principal objectif : favoriser l’embauche d’apprentis sur les niveaux bac ou inférieurs et dans les plus petites entreprises.
Les employeurs du BTP vont à nouveau pouvoir compter sur une prime à l’embauche en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation l’an prochain, mais à des conditions différentes. Lancée à l’été 2020 dans le cadre de la crise sanitaire, et renouvelée à plusieurs reprises depuis, l’aide exceptionnelle à l’embauche en alternance s’élève actuellement à 5000 euros pour un mineur et à 8000 € pour un majeur.
Désormais, comme l’a annoncé le 1er décembre Olivier Dussopt, ministre du Travail, du plein emploi et de l’insertion, toutes les entreprises percevront une aide unique de 6000 €, pour les contrats conclus avec un alternant, mineur comme majeur, du 1er janvier au 31 décembre 2023, et ce, pour la première année d’exécution du contrat.
En 2021, seuls 38 % du nombre total d’apprentis préparaient un CAP ou un bac pro.
L’enjeu de l’harmonisation des montants, pour le gouvernement, est notamment de rendre le dispositif plus lisible pour les jeunes et leurs employeurs. Mais aussi, et surtout, de susciter l’engagement des entreprises en les soutenant dès la première année dans le projet de recrutement en alternance et de favoriser l’embauche d’apprentis sur les niveaux bac ou inférieurs et dans les plus petites entreprises.
Après 733 000 contrats d’apprentissage signés en 2021, l’exécutif mise sur plus de 800 000 contrats d'apprentissage au titre de cette année, et sur un million de nouveaux apprentis par an d’ici à 2027. Mais le bond des effectifs d’alternants ces dernières années a principalement concerné les cursus à partir de bac + 2. En effet, en 2021, seuls 38 % du nombre total d’apprentis préparaient un CAP ou un bac pro.La Cour des comptes avait ainsi pointé, l’été dernier, des effets d’aubaine dans l’enseignement supérieur, faisant valoir qu’ « à partir de la licence, la plus-value sur l’insertion professionnelle est faible
Saint-Gobain investit dans des centres de formation d'apprentis
Saint-Gobain Distribution Bâtiment France a annoncé le 2 décembre qu'il allait mobiliser "plusieurs millions d'euros" pour lancer 24 classes et former 3000 jeunes apprentis d'ici 2026. Couvreurs, maçons et génie climatique sont les trois métiers où Saint-Gobain Distribution Bâtiment France a identifié d'importants manques de main d'oeuvre. Huit classes ont déjà ouvert depuis le début de l'année, proposant une formation en alternance d'une année à des jeunes entre 18 et 30 ans de niveau Bac ou en reconversion, dans des CFA déjà existants, notamment à Roubaix (Nord) et Champs-sur-Marne près de Paris. Chaque formation "comporte un module spécifique de 70 heures autour de la rénovation énergétique". Les classes porteront le nom de l'enseigne spécialisée partenaire, "Ecole du Toit d'Asturienne" pour les couvreurs, "Ecole des Bâtisseurs de Point.P" et "19°C - L'Ecole du génie climatique de Cedeo".
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