Face à une inflation record, la CGT regrette que la hausse du SMIC soit aussi faible, sans compter que les autres salaires ne bénéficient pas non plus d’augmentations à la hauteur des besoins des salariés.
Les salaires ne compensent toujours pas l'inflation, les minimas sociaux non plus
Le salaire minimum de croissance (SMIC) augmentera de 1,81 % au 1er janvier 2023.
Le Smic est revalorisé chaque année en fonction de l’inflation. Cela signifie que le Smic brut mensuel passe de 1 329 euros à 1 353 euros, soit un montant de 14 736 euros par an. Cette hausse concerne également les salariés de la fonction publique les moins bien rémunérés, qui verront leur salaire augmenter de manière similaire.
Il
est important de noter que le Smic net est inférieur au Smic brut en
raison des cotisations sociales et des impôts prélevés. Selon les
estimations, le Smic net en 2023 devrait être d’environ 1 200
euros par mois, soit une hausse de 19 euros par rapport à l’année
précédente. Cependant, ces chiffres peuvent varier en fonction de
la situation personnelle de chaque salarié et de la région où il
habite. .
Le
Smic est le salaire minimum que peuvent percevoir les travailleurs en
France. Il est fixé par la loi et s’applique à tous les
employeurs, quelle que soit la taille de l’entreprise. La
revalorisation du Smic en 2023 concerne donc tous les salariés qui
perçoivent un salaire inférieur à ce montant, soit environ 3
millions de personnes en France soit
environ 20% de la population active. Cette
Assurer le pouvoir d'achat des salariés
“Il y a une urgence à augmenter les salaires. Nous avons notamment demandé à Elisabeth Borne une revalorisation du niveau du SMIC à 2.000 euros brut dans une lettre ouverte” rappelle Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT. “Le constat est accablant compte-tenu de l’évolution de l’inflation notamment sur l’énergie, l’alimentation et les produits de première nécessité. Les salariés ne s’en sortent pas.”
Les salaires sont au cœur des préoccupations des Français.
Les inégalités dans le pays génèrent légitimement une colère de plus en plus forte et sont à l’origine de nombreux conflits sociaux dans tous les secteurs de l’économie. Ils se sont amplifiés en automne 2022, symbolisés par les grèves dans les raffineries Total et Exxon comme à EDF ou RTE.
Les 29 septembre et 18 octobre, plus d’un million de salariés du privé et du public se sont mis en grève pour gagner une augmentation générale des salaires à l’image des salariés de Monoprix, de ceux de Movianto, de Deret logistique, ou encore dans le secteur de la santé et beaucoup d’autres, tous secteurs confondus.
Lutter contre un tassement des salaires
“Cette dynamique des salaires que nous demandons depuis longtemps, c'est une indexation des salaires, des pensions de retraite et des minima sociaux sur les prix. Il faut qu'il y ait une automaticité de l'augmentation de toutes les rémunérations. C’est la seule solution pour éviter un tassement des salaires : qu'on ne soit pas une société de smicards qui serait créée par un écrasement chaque fois qu'on augmente le SMIC sans que les autres salaires ne montent” défend Boris Plazzi.
La CGT demande également l'augmentation automatique de l’ensemble des minima de branches lorsque le SMIC est revalorisé afin de ne pas attendre des négociations pour se conformer à la loi en ce qui concerne ces minimas ainsi que l’ouverture de négociations de branches professionnelles dans les 3 mois maximum suivant le relèvement du SMIC pour éviter un décalage de plusieurs mois dans ce processus de revalorisation salariale.
La CGT
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