QU’EN PENSEZ VOUS ?
La CGT déplore la politique salariale de l’entreprise et de POINT P qui s’en tient à des augmentations de salaire uniquement individuelles, au mérite dit la direction !
Au moins 20% de salariés laissés au bord de la route des revalorisations salariales, c’est inacceptable.
La CGT lutte pour des augmentations collectives, les seules qui soient sur des critères objectifs et mesurables en relation avec le coût de la vie et qui doivent amener une progression du pouvoir d’achat.
413 ouvriers, employés et apprentis de la MBM sur 689 ont un salaire brut de base inférieur à 1600€.
Un tel niveau de salaire, même en ajoutant la prime d’ancienneté, a nécessairement des conséquences désastreuses sur le quotidien des travailleurs et de leur famille.
Ajoutons à cela le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter. En décembre 2011, selon l’INSEE, les prix à la consommation ont augmenté de 2,5% sur un an dont +3,3% pour l’alimentation, +3,2% pour les vêtements, +9,3% pour l’énergie dont 11,7% pour les produits pétroliers.
Le chiffrage par la direction de plusieurs revendications syndicales montre que :
► Une augmentation générale de 2% pour tous, c’est + 1,79% sur la masse salariale.
► Le passage de la prime vacances de 20% à 30% représente 0,60% de la masse salariale.
En novembre 2011, nous étions 227 à être payés au minimum conventionnel dont 169 ouvriers-employés.
Pour ces négociations, la délégation CGT a exprimé les revendications suivantes :
- augmentation générale des salaires de + 5%, 13ème mois,
- chèque déjeuner ou indemnité repas pour le personnel sédentaire,
- progression de la prime d’ancienneté au-delà de 15 ans,
- prime de vacances à 25% du salaire brut,
- revalorisation de la prime salissure à 15€,
- participation entreprise pour la complémentaire santé à 70% de la cotisation,
- réduction du temps de travail à 32h hebdomadaire pour les plus de 50 ans comme reconnaissance et réparation de la pénibilité,
- jours de congés supplémentaires pour ancienneté et pour ceux exerçants des travaux pénibles,
- harmonisation et généralisation des différentes primes,
- progression régulière d’échelon : de A à B, de B à C et de C au niveau supérieur,
- indemnité repas à 15€, indemnité panier à 2 fois le minimum garanti (6,88€ au 1/1/12) et indemnité kilométrique à 0,50€,
- prise en charge de la journée solidarité par l’entreprise.
Pour les déplacements, quelques avancées par rapport au précédent accord de 2006. Le projet d’accord sur les frais professionnels prévoit à compter du 1er janvier 2012 :
■ Le montant des frais de repas à 13,50€ sur justificatif et 6,88€ sans justificatif
■ L’indemnité kilométrique à 0,47€.
Les Négociations Annuelles Obligatoires pour 2012 arrivent donc à terme avec un projet d’accord soumis à signature dont voici les principaux points :
■ Une enveloppe de 2,3% de la masse des salaires mensuels bruts est attribuée au titre des augmentations individuelles (hors promotions). Ces mesures doivent toucher 80% de la population concernée avec un montant plancher de 35 euros brut.
Cette enveloppe comprend les éléments suivants :
les augmentations individuelles pour les salariés ayant un an d’ancienneté au minimum au 1er janvier 2012,
l’impact sur 2012 de la revalorisation des minimas conventionnels et de la prime d’ancienneté,
l’impact de l’évolution mécanique de la prime d’ancienneté (changement de tranches),
les salariés OETAM positionnés à l’échelon A depuis plus de 3 ans se verront positionner à l’échelon B,
salaire de base minimum après un an d’ancienneté fixé à 1450€,
compensation intégrale dans le brut salarial et pour 3 ans (à ce jour) de la part salariale de la cotisation prévoyance - part salarié 10% en 2012 ; 20% en 2013, 30% en 2014. Selon la direction, le montant de la cotisation dorénavant à la charge des salariés devrait être de 3 à 6€ par mois.
■ Prime panier industrie et BPE (travail posté)
- au 1/1/2012 : 5,70€ ; au 1/1/2013 : 6,20€ ; au 1/1/2014 : 2 fois le minimum garanti.
■ Jour de congé exceptionnel et uniquement au titre de l’exercice 2012 le 24 décembre 2012 ou le 31 décembre 2012.
Intéressement. La CGT n’est pas signataire de l’accord d’intéressement pour plusieurs raisons :
Ü C’est le salaire qui paie notre travail, notre qualification (formation, niveau de connaissances, diplômes, expérience). C’est avec le salaire qu’on vit chaque mois et il est trop faible pour beaucoup d’entre nous, peu ou pas revalorisé.
Ü L’intéressement est au détriment des salaires et des avantages sociaux. Dans l’entreprise, hors la mutuelle, les seuls avantages sociaux sont ceux prévus par la convention collective (prime d’ancienneté et de vacances).
Ü Les salariés sont demandeurs d’un 13ème mois, de meilleurs salaires, de chèque déjeuner ou indemnité repas, de reconnaissance de leur qualification et de bonnes conditions de travail.
Ü L’intéressement est un revenu aléatoire basé sur des critères gérés par les directions, on ne participe pas à l’élaboration des orientations et décisions stratégiques de la direction.
Ü Les sommes au titre de l’intéressement et de la participation ne participent pas au financement de la protection sociale. Seul le salaire et les cotisations sociales sont pris en compte pour les soins de santé, le calcul de la retraite, les indemnités maladie, licenciement et chômage.
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A la lumière des « largesses » de la direction, n’oublions pas que la défense de vos droits et revendications, même avec les meilleurs arguments, dépend aussi de votre implication, de votre mobilisation et des actions que nous pourrons mener ensemble
Soutenir, rejoindre la CGT, plus qu’un choix, une nécessité !
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