Le groupe de matériaux Saint-Gobain a relevé ce mardi sa prévision de marge d'exploitation pour 2024, qui sera « au-dessus de celle de 2023 » et donc « à un nouveau record », même si son activité continue de souffrir du recul de la construction neuve en Europe.
Saint-Gobain n'en finit pas de battre des records. Sa marge d'exploitation devrait atteindre un niveau jamais atteint en 2024, après s'être établie à 10,2% en 2021, 10,4% en 2022 et 11% en 2023.
« Nous serons au-dessus de cela en 2024 et ce sera donc un nouveau record », a prédit le PDG du groupe Benoit Bazin ce mardi lors de la présentation du chiffre d'affaires du groupe pour le 3e trimestre de l'année.
De juillet à septembre, Saint-Gobain a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 0,1% à 11,57 milliards d'euros, ce qui porte ses ventes sur neuf mois à 35 milliards - un recul de 4,1% par rapport aux neufs premiers mois de 2023.
L'entreprise tricolore a bénéficié d'un effet périmètre après ses acquisitions récentes en Australie (CSR), en Malaisie (Hume), Amérique du nord (Building Products of Canada et Bailey au Canada, ICC aux Etats-Unis) et dans la chimie de la construction (Izomaks en Arabie Saoudite, Menkol Industries en Inde, Technical Finishes en Afrique du sud).
Recul de la construction en Europe
Néanmoins, tous les feux ne sont pas au vert. Saint-Gobain a souffert en début d'année d'un effet de changes négatif et du recul de la construction neuve en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Il souligne néanmoins une « amélioration sensible » de la situation par rapport au premier trimestre. Car, pour rappel, le secteur de la construction neuve en Europe représente 12% du chiffre d'affaires du groupe.
De fait, « comme prévu, le groupe anticipe un repli de certains de ses marchés sur l'ensemble de l'année 2024, avec en Europe un recul de la construction neuve et une résilience de la rénovation, et par ailleurs une bonne tenue des Amériques, de l'Asie-pacifique et des solutions de haute performance », détaille un communiqué.
Pour le PDG de Saint-Gobain, la reprise sera lente en Europe. Avec la baisse des taux engagée en Europe, « la vitesse de redémarrage dépend pas mal de la façon avec laquelle les citoyens se financent », a-t-il estimé.
Et ce, avec des spécificités régionales : « Dans les pays nordiques où on a plus de financement à taux variable, quand les taux baissent, on a une reprise plutôt plus rapide que quand on est sur des taux fixes », a précisé le PDG.
En France, la reprise sera « graduelle », selon Benoit Bazin, « cela va prendre plusieurs trimestres » (...) « ce ne sera pas une reprise en V ». « Selon les pays, il y a entre 6 et 12-18 mois de décallage entre la baisse des taux et la reprise de volumes sur le neuf. »
Latribune.fr
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