Le gouvernement Barnier était « favorable » à la possible extension en 2025 de l'utilisation des titres-restaurant pour faire ses courses alimentaires. Mais avec la censure, ils ne seront plus autorisés dans les supermarchés au 1er janvier 2025 pour les courses de produits alimentaires non-directement consommables (huile, pâte, beurre).
C'est désormais une certitude. Près de 6 millions de Français ne pourront plus utiliser leur titre-restaurant en janvier 2025 dans les supermarchés pour leurs courses de produits alimentaires non-directement consommables (huile, pâte, beurre). L'information a été confirmée ce lundi par Laurence Garnier, la toujours secrétaire d'État à la consommation, interrogée par Ouest-France.
Une proposition de loi avait été votée fin novembre à l'Assemblée nationale pour une prolongation de l'usage des tickets-restaurant dans les supermarchés jusqu'à fin 2026. Mais, la censure du gouvernement, Barnier change la donne. « La prolongation de l'utilisation des titres-restaurant ne pourra pas être votée au Sénat en l'absence de gouvernement et de ministre au banc », souligne Laurence Garnier. Le texte devait être examiné jeudi par les sénateurs.
Une dérogation déjà prolongée
« La dérogation – permise par une loi en 2022 à la suite du Covid – avait déjà été reconduite pour un an en décembre 2023 du fait d'une inflation encore élevée, mais prendra donc fin au 31 décembre 2024 pour les 5,4 millions de salariés en France bénéficient de titres-restaurant », rappelle Ouest-France.
De nombreux acteurs étaient opposés à cette possible prolongation de l'utilisation des titres-restaurants, un « scandale » pour Thierry Marx, le président de l'Umih, première organisation patronale des restaurateurs.
Les titres-restaurant « ont été créés pour les restaurants » et leur extension à la grande distribution prive les restaurateurs d'une manne estimée à « 576 millions d'euros », avait-il affirmé sur RMC il y a une dizaine de jours.
De son côté, le Groupement des Hôtelleries & Restaurations de France (GHR), plaidait aussi pour ne pas « continuer de flécher tous les titres-restaurant vers la grande distribution », bien que les consommateurs y voyaient « un avantage en termes de pouvoir d'achat ».
Dans le fil de discussion WhatsApp avec la presse, le cabinet du ministre du Budget Laurent Saint-Martin a indiqué ce lundi midi également qu'en l'absence de Budget pour 2025, tous les dispositifs qui devaient s'éteindre au 31 décembre ne seront pas prorogés. Ils ne pourront pas être intégrés à la future loi spéciale en préparation qui « permet de prélever l'impôt, d'avoir les recettes pour pouvoir financer les services publics, pour pouvoir signer un décret permettant de reconduire les crédits budgétaires de l'année 2024 en 2025 », a rappelé le ministre chargé du Budget et des Comptes publics sur TF1 ce lundi matin.
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