Cette année les réunions des négociations annuelles obligatoires se sont tenues les 25 janvier, 03 et 11 février 2022 à Paris.
Contexte 2021 selon la CGT :
Un bilan social décevant pour les élus de la CGT
Concernant le bilan social 2020 de l’entreprise présenté par la direction plusieurs dysfonctionnements majeurs ont pu être relevés sous l’égide des questionnements des élus de la CGT : baisse des effectifs moyens de 1 % entre 2019 et 2020, augmentation des effectifs de l’encadrement au détriment des employés, hausse importante de l’utilisation de CDD et de contrat d’alternance... De nombreuses problématiques conduisant à des situations de “surchauffe“ du personnel en agence. D’un autre côté l’entreprise connaissait une augmentation des rémunérations des cadres dirigieants d’environ 10 %…
En marge du bilan social le nouvel accord sur le temps de travail voulu par la direction rend l’entreprise moins attractive à l’embauche. Même si il s’accompagne de mesure favorables aux salariés concernés (perte de 11 RTT par an compensés par une réduction de 2 heures de travail par semaine, de l’attribution d’une prime de 20 euros mensuelle et de l’attribution d’un jours de congé supplémentaire par an) il l’est moins pour les nouveaux entrants.
Concernant la démarche RSE, le groupe Saint-Gobain s’engage pour contribuer au bien commun en limitant les impacts négatifs de ses activités et en créant de la valeur locale partagée avec chacun de ses partenaires. La CGT constate que la démarche de DSC concernant la décarbonistion de son activité est très faible en comparaison des enjeux en cours. ll n’y a pas eu d’initiative globale et efficace en 2021.
Un bilan économique historique pour DSC
D’un point de vue sanitaire et économique l’année 2021 est restée fortement affecté par la pandémie de Covid-19 et a connu une inflation galopante. En décembre 2021, elle s’établissait à +2,8 % sur un an selon l’INSEE. DSC a surmonté ces situations difficiles en générant des résultats exceptionnels et inédits.
Selon notre PDG, Benoit Bazin à l'occasion de ses voeux.: « 2021 sera la meilleure année de l'histoire tricentenaire de Saint-Gobain, en termes de croissance et en termes de résultats ».
Pour la CGT, ces résultats historiques obtenus grâce à l’engagement quotidien des forces vives de l’entreprise méritent de se concrétiser une amélioration historique des conditions de travail au sein de notre entreprise.
Contexte 2021 selon la direction :
L'année 2021 est une année exceptionnelle pour DSC. Les résultats économiques sont historiques, avec un CA de 1863 M€, +18,9% par rapport à 2020 et un résultat d'exploitation de 156M€ soit 8,4% du CA, contre 4,7% en 2020, malgré un environnement par ailleurs compliqué, avec notamment la crise sanitaire qui a perduré et les pénuries.
Ces résultats ont été rendus possibles par l'engagement des équipes, et se sont notamment traduits par :
- Une hausse de la participation à 10,8M€ c'est-à-dire multipliée par 4,2 par rapport à la participation de 2020 (2,6M€)
- Une hausse de l'intéressement de +4,0M€/2020, soit +70%/2020
- Une hausse des primes +2,2M€, soit +28%/2020.
Néanmoins, cette performance est à nuancer en raison principalement d'une croissance inférieure au marché de -2,1 pts, et d'une croissance sur le deuxième semestre portée par l'inflation : +9%, et nulle ou négative en volume sur la fin de l'année.
Cette réussite est toutefois à tempérer de quelques observations et points de vigilance pour l'année 2022:
- Une tendance de volume toujours incertaine, confirmée en ce début d'année
- Un impact pénuries pas totalement résorbé Un risque de déflation sur le deuxième semestre - D'importants investissements, notamment avec la mise en place de nouvelles plateformes logistiques.
L'ensemble de ces éléments nous permet une évolution de notre politique salariale pour 2022 sur la base suivante :
L'enveloppe d'évolution de la masse salariale serait de 2,5%, y compris promotions et évolution des primes d'ancienneté.
Les échanges :
Au terme des différents échanges, les signataires conviennent d'appliquer en 2022 par accord entre DSC et les organisations syndicales les mesures suivantes :
- Dans le contexte décrit précédemment, les parties souhaitent concentrer l'effort sur l'évolution des rémunérations fixes. Ainsi, l'enveloppe d'évolution de la masse salariale sera de 3,4%, intégrant promotions et évolution des primes d'ancienneté. Cette enveloppe devra permettre de tendre vers un objectif de 80% des salariés de la société bénéficiaires d'une évolution de leur salaire de base. Les augmentations de salaire ne pourront être inférieures à 20€ brut par mois. Par ailleurs, une attention particulière sera spécifiquement portée sur les populations dont le salaire de base est décalé au sein de sa catégorie/métier ou afin de corriger des anomalies ou écarts salariaux injustifiés entre femmes et hommes pour une même fonction/expérience. De même une attention particulière sera portée aux salariés n'ayant pas bénéficié d'une révision de salaire de base lors des 3 dernières années. La ligne managériale sera systématiquement consultée dans le cadre des revalorisations salariales. En cas de non augmentation, le collaborateur recevra de la part de son responsable hiérarchique les explications de cette décision. Le service Ressources Humaines accompagnera le cas échéant les responsables hiérarchiques dans cet acte de management.
- Evolution de la prime de nettoyage de 90€ à 110€ brut annuel, dans les mêmes conditions de versement.
- Reconduction de l'allocation de Chèques CESU pour les collaborateurs bénéficiaires de l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés avec une revalorisation atteignant une valeur annuelle de 600 €.
- Passage du budget des Activités Sociales et Culturelles du Comité Social et Economique de 0,84% à 0.90 % de la Masse Salariale servant de base au calcul.
- Dans le cadre de la loi d'orientation des mobilités, les parties rappellent leur attachement au télétravail. Au-delà des effets positifs sur la qualité de vie au travail et la performance, ce dispositif permet de faire baisser les émissions de CO2 et d'améliorer la qualité de l'air, de faire baisser le risque d'accident de trajet, et surtout de réduire le coût de la mobilité des salariés. C'est dans ce contexte que les parties souhaitent poursuivre le développement du télétravail, qu'il soit régulier ou occasionnel, conformément à la Charte Télétravail DSC.
Date d’effet d’application :
Après dépôt dans les conditions prévues par la réglementation en vigueur, par la Direction, auprès de la DREETS de Beauvais ainsi qu'auprès du greffe du Conseil de Prud'hommes de Creil, l'ensemble des dispositions salariales énoncées ci-dessus sont applicables aux salariés de DSC pour l'année 2022.
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