La simple application, dans l’entreprise, de mesures techniques proposées par le gouvernement, variables suivant les objectifs à atteindre et sans caractère juridique (protocole national de déconfinement, fiches métier), ne peut suffire.
Le droit du travail affirme des principes de prévention clairs, à commencer par l’élimination du risque ou, à défaut, son évaluation et la protection des salarié.e.s. Cette évaluation doit être faite par écrit, dans le cadre du Document unique d’évaluation des risques. La protection dans le cadre du travail doit être débattue avec les salarié.e.s exposé.e.s. Le Comité social et économique et les CHSCT lorsqu’il y en a doivent être systématiquement intégrés dans la réflexion et la mise en œuvre des mesures de sécurité. Pour la CGT, les exigences du Comité social et économique et des CHSCT, concernant la santé et la sécurité des travailleur.euse.s, doivent s’imposer à l’employeur.
Dépénaliser les infractions en matière de santé au travail serait une véritable catastrophe. Après avoir muselé l’Inspection du Travail, cela raisonnerait comme un droit de contaminer les travailleurs sans risques judiciaires. Ce sont des forces de rappel pour inciter les employeurs à une meilleure prévention.
La CGT exige que l’ensemble des salariés contaminés soient reconnus en accident du travail ou maladie professionnelle et que les « employeurs délinquants » puissent être poursuivis devant les juridictions pénales.