LA CGT SAINT GOBAIN BATIMENT C EST :

Bienvenue dans le blog des syndicats d'entreprise CGT SAINT-GOBAIN DISTRIBUTION qui regroupe les enseignes suivantes :

POINT P, distribution négoces généralistes et services aux entreprises de Travaux Publics
LAPEYRE, réseau de distribution destiné aux particuliers et aux professionnels
DSC CEDEO, enseigne spécialisée en sanitaire, chauffage et climatisation
Envie de salle de bain, enseigne grand public spécialiste de la salle de bains
CDL Elec, enseigne spécialisée en matériel électrique, chauffage, éclairage, domotique
ASTURIENNE, enseigne spécialisée dans la distribution de produits de couverture
PUM PLASTIQUE, distribution de produits et solutions plastiques
SFIC, enseigne spécialisée dans l’aménagement intérieur
La Plate Forme du Bâtiment, enseigne exclusivement aux professionnels, toutes spécialités
DISPANO, distribution de bois, panneaux, menuiseries
DECOCERAM, enseigne spécialisée dans le carrelage

Le temps de la mobilisation et des propositions d'amélioration de nos conditions de travail et de rémunération est venue
Ce n'est que tous ensemble que nous y arriverons !
La C.G.T est le syndicat qui défendra vos intérêts et vos revendications sans craindre la direction.
Les seules batailles perdues d'avance sont celles que l'on ne mènent pas !

Le syndicalisme fait partie du patrimoine vivant de l’humanité et de la démocratie. Fait social devenu universel, il a d’abord émergé en Europe avec la révolution industrielle, et y est resté depuis profondément enraciné.

L’histoire plus que séculaire de la CGT s’inscrit dans cet ensemble. Née de la volonté des salariés de s’organiser collectivement et durablement pour défendre leurs intérêts face à l’oppression et à l’exploitation, pour conquérir des droits et les faire valoir, pour imaginer un monde plus juste et proposer des voies pour y parvenir, sont le coeur de son action syndicale.

Bâtie selon deux dimensions professionnelles et géographiques, la CGT s’est forgée et constituée au fil de l’histoire autour d’une conception de solidarité entre les salariés qui combine l’ancrage à l’entreprise et à son environnement territorial.

« Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l'amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu'à l'épuisement des forces vitales de l'individu et de sa progéniture... »
(Paul Lafargue)

lundi 19 décembre 2022

La retraite expliquée de A à Z


 Comment est né le système par répartition ? Quels sont les avantages du système actuel, sa viabilité et les moyens pour l’améliorer afin de répondre aux nouveaux enjeux ?

mercredi 14 décembre 2022

L'entreprise Saint-Gobain annonce son arrivée aux Ardoines à Vitry-sur-Seine

Le nom des premières entreprises qui s'installeront dans l'hôtel logistique en construction à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) a été dévoilé mercredi 7 décembre 2022.

Lancé en octobre 2021, le chantier de l’hôtel logistique développé par Sogaris suit son cours à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Mercredi 7 décembre 2022, l’entreprise a dévoilé les premiers noms des sociétés qui s’y installeront. Parmi elles, Saint-Gobain. 

Ouverture prévue à l’horizon 2024 

La livraison de l’hôtel logistique est prévue pour le dernier trimestre 2023. En attendant, la Sogaris rend publique la pré-commercialisation de près de 9 000 m² par la filiale Saint-Gobain Distribution Bâtiment France. 

Le groupe s’installera au rez-de-chaussée et au deuxième étage de l’hôtel logistique pour y installer ses enseignes Point P, Pum et Cedeo. L’ouverture est prévue à l’horizon du premier trimestre 2024. 

Dans son communiqué, la Sogaris annonce également l’arrivée d’une entreprise « internationale de livraison urbaine, qui souhaite encore rester confidentielle ». Elle occupera une surface locative de 15 600 m². 

« Ces deux engagements portent à 70% le taux de pré-commercialisation de l’hôtel logistique à plus d’un an de sa mise en service », se félicite la Société de la gare routière de Rungis. À terme, l’hôtel logistique devrait faire 35 000 m². 

Actu Val-de-Marne


lundi 12 décembre 2022

Saint Gobain vend au danois Stark son activité de distribution au Royaume-Uni

L'entreprise de matériaux de construction cède son activité pour une valeur d'entreprise de 850 millions d'euros.

Le groupe français de matériaux de construction Saint-Gobain a annoncé lundi céder au groupe danois Stark son activité de distribution au Royaume-Uni pour une valeur d'entreprise de 850 millions d'euros, en ligne avec son plan stratégique. «A l'issue d'un processus concurrentiel de vente, Saint-Gobain a signé un accord de cession de toutes ses marques de négoce au Royaume-Uni - dont le distributeur de bois et matériaux de construction Jewson - au groupe Stark», a annoncé dans un communiqué le groupe français aux 166.000 salariés.

La cession de cette activité, qui concerne 600 points de vente et 8.900 emplois, «devrait être finalisée au premier trimestre 2023», a détaillé le groupe présent dans 76 pays, précisant qu'à son issue «Saint-Gobain n'aura alors plus d'activité de distribution au Royaume-Uni».Saint-Gobain multiplie les cessions depuis plusieurs mois dans le cadre de son plan stratégique baptisé «Grow & Impact», qui vise à «améliorer le profil de croissance et de rentabilité du groupe».

Ces 18 derniers mois, le groupe avait déjà cédé au Royaume-Uni toutes ses marques de distribution de spécialités - dont International Decorative Surfaces (IDS) et deux sites de transformation de verre -, «pour une valeur d'entreprise d'environ 200 millions d'euros», précise le communiqué. Fin octobre, le groupe de matériaux de construction avait annoncé une progression au troisième trimestre de 19,6% de son chiffre d'affaires, à 12,9 milliards d'euros, grâce à des hausses de prix.

Le Figaro

lundi 5 décembre 2022

Alternance : une prime unique de 6000 € pour 2023

Le ministre du Travail Olivier Dussopt a annoncé, le 1er décembre, la reconduction de l’aide à l’embauche en faveur de l’apprentissage sous une forme nouvelle, et pour un montant unique de 6000 €. Principal objectif : favoriser l’embauche d’apprentis sur les niveaux bac ou inférieurs et dans les plus petites entreprises.

Les employeurs du BTP vont à nouveau pouvoir compter sur une prime à l’embauche en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation l’an prochain, mais à des conditions différentes. Lancée à l’été 2020 dans le cadre de la crise sanitaire, et renouvelée à plusieurs reprises depuis, l’aide exceptionnelle à l’embauche en alternance s’élève actuellement à 5000 euros pour un mineur et à 8000 € pour un majeur.

Désormais, comme l’a annoncé le 1er décembre Olivier Dussopt, ministre du Travail, du plein emploi et de l’insertion, toutes les entreprises percevront une aide unique de 6000 €, pour les contrats conclus avec un alternant, mineur comme majeur, du 1er janvier au 31 décembre 2023, et ce, pour la première année d’exécution du contrat.

En 2021, seuls 38 % du nombre total d’apprentis préparaient un CAP ou un bac pro.

L’enjeu de l’harmonisation des montants, pour le gouvernement, est notamment de rendre le dispositif plus lisible pour les jeunes et leurs employeurs. Mais aussi, et surtout, de susciter l’engagement des entreprises en les soutenant dès la première année dans le projet de recrutement en alternance et de favoriser l’embauche d’apprentis sur les niveaux bac ou inférieurs et dans les plus petites entreprises.

Après 733 000 contrats d’apprentissage signés en 2021, l’exécutif mise sur plus de 800 000 contrats d'apprentissage au titre de cette année, et sur un million de nouveaux apprentis par an d’ici à 2027. Mais le bond des effectifs d’alternants ces dernières années a principalement concerné les cursus à partir de bac + 2. En effet, en 2021, seuls 38 % du nombre total d’apprentis préparaient un CAP ou un bac pro.La Cour des comptes avait ainsi pointé, l’été dernier, des effets d’aubaine dans l’enseignement supérieur, faisant valoir qu’ « à partir de la licence, la plus-value sur l’insertion professionnelle est faible 

Saint-Gobain investit dans des centres de formation d'apprentis

Saint-Gobain Distribution Bâtiment France a annoncé le 2 décembre qu'il allait mobiliser "plusieurs millions d'euros" pour lancer 24 classes et former 3000 jeunes apprentis d'ici 2026. Couvreurs, maçons et génie climatique sont les trois métiers  où Saint-Gobain Distribution Bâtiment France a identifié d'importants manques de main d'oeuvre. Huit classes ont déjà ouvert depuis le début de l'année, proposant une formation en alternance d'une année à des jeunes entre 18 et 30 ans de niveau Bac ou en reconversion, dans des CFA déjà existants, notamment à Roubaix (Nord) et Champs-sur-Marne près de Paris. Chaque formation "comporte un module spécifique de 70 heures autour de la rénovation énergétique". Les classes porteront le nom de l'enseigne spécialisée partenaire, "Ecole du Toit d'Asturienne" pour les couvreurs, "Ecole des Bâtisseurs de Point.P" et "19°C - L'Ecole du génie climatique de Cedeo".

Le moniteur

mercredi 9 novembre 2022

Saint-Gobain : chiffre d'affaires en forte hausse au troisième trimestre 2022

A données comparables, le chiffre d’affaires progresse de +14,5% à fin septembre et de +13,4% au troisième trimestre 2022 par rapport au troisième trimestre 2021. Cette bonne performance traduit le positionnement de leader mondial de la construction durable du Groupe, grâce à son offre unique de solutions innovantes, performantes et durables déployées dans le cadre du plan « Grow & Impact ». Elle reflète également la bonne dynamique de nos segments, qui affichent tous une croissance interne à deux chiffres, portée tout particulièrement par les Solutions de Haute Performance, l’Asie-Pacifique et l’Amérique du Nord. La rénovation en Europe reste résiliente, alors que le marché de la construction neuve ralentit. Chacun des Directeurs Généraux de pays s’adapte en temps réel et cherche des opportunités visant à surperformer leur marché.

Grâce à la valeur ajoutée apportée par les solutions de Saint-Gobain et à son organisation locale au plus proche des clients, la hausse des prix s’établit à +15,0% sur le troisième trimestre (+15,3% au premier semestre), permettant de générer au niveau Groupe un écart prix-coûts positif sur le trimestre et à fin septembre dans un environnement de coûts des matières premières et de l’énergie qui reste fortement inflationniste.

Les volumes du Groupe s’inscrivent en léger repli de -0,8% à fin septembre, et de -1,6% au troisième trimestre avec un effet jours ouvrés d’environ -0,5% (plus significatif en Europe du Sud) sur cette dernière période.

A données réelles, le chiffre d’affaires progresse fortement de +16,6% à 38 402 millions d’euros à fin septembre et de +19,6% sur le seul troisième trimestre, avec un effet de change de +4,0% sur 9 mois et +5,4% au troisième trimestre. L’effet périmètre de -1,9% sur 9 mois devient positif sur le troisième trimestre à hauteur de +0,8%. Ceci traduit la poursuite de l’optimisation du profil du Groupe, à la fois en termes de cessions (principalement la distribution aux Pays-Bas, la distribution spécialisée au Royaume-Uni, Glassolutions en Allemagne, en Autriche, au Danemark et au Royaume-Uni, ainsi que la canalisation en Chine) et en termes d’acquisitions, avec principalement : Chryso et Impac au Mexique dans la chimie de la construction, Kaycan dans les produits d’extérieur en Amérique du Nord consolidé au 1er août 2022 (la petite activité de distribution aux Etats-Unis ayant été cédée mi-octobre 2022), et Panofrance spécialiste français de systèmes constructifs en bois.

GCP Applied Technologies (GCP) dans la chimie de la construction a été consolidé le 1er octobre 2022. La nouvelle organisation a été mise en place avec la nomination de Thierry Bernard, ancien Directeur Général de Chryso, en tant que Directeur Général « Chimie de la Construction » au sein des Solutions de Haute Performance, regroupant ainsi Chryso et GCP (l’activité membranes d’étanchéité nord-américaine rejoignant quant à elle la Région Amérique du Nord compte tenu des synergies fortes avec les marchés Roofing et Siding de CertainTeed). L’intégration de GCP, préparée depuis le début de l’année, a bien débuté.

Le troisième trimestre a également été marqué par une émission obligataire de 1,5 milliard d’euros le 2 août dernier en trois tranches (à 3, 6 et 10 ans) illustrant la capacité de Saint-Gobain à saisir une fenêtre d’opportunité de taux bas, pour allonger la maturité moyenne de sa dette avec un coupon moyen d’environ 2,1% et renforcer encore davantage sa liquidité. Sa tranche de 500 millions d’euros sous forme de « Sustainability-Linked Bond » à 10 ans témoigne de la place accordée à la croissance durable, qui se situe au cœur du modèle de développement du Groupe, et de la pertinence de sa feuille de route ESG.

Point sur l’inflation et le contexte énergétique

Dans un environnement fortement inflationniste, Saint-Gobain anticipe désormais une augmentation de ses coûts d’énergie et de matières premières légèrement supérieure à 3 milliards d’euros en 2022 par rapport à 2021. Cette inflation concerne à la fois les matières premières, les transports et le coût de l’énergie, particulièrement en Europe. Le Groupe dispose de couvertures pour le gaz naturel et l’électricité, à hauteur d’environ 80% de ses besoins pour l’année 2022 et d’environ 60% pour l’année 2023. La facture énergétique de Saint-Gobain devrait s’élever à près de 2,5 milliards d’euros en 2022.

Saint-Gobain a démontré à nouveau sa capacité d’anticipation dans la gestion de l’inflation énergie et matières premières dans un contexte de forte volatilité, lui permettant d’être confiant sur sa capacité à compenser au niveau Groupe l’augmentation de ces coûts en 2022, et d’aborder 2023 dans une bonne position.

Compte tenu de la forte tension inflationniste actuelle, le Groupe continue, partout où il le peut, à mettre en place de façon proactive des mesures d’accompagnement de ses clients, en termes d’information anticipée, de compréhension et de visibilité sur l’évolution des tarifs, d’extension de durée de validité des devis, d’octroi des meilleures conditions de crédits, et de niveaux de stocks nécessaires pour assurer une bonne qualité de services et d’approvisionnement.

Pour ses principales activités manufacturières qui utilisent du gaz en Europe, le Groupe a progressé rapidement dans la mise en place de plans de continuité et dans la flexibilisation de ses opérations pour fonctionner avec une moindre consommation d’énergie ou avec une énergie alternative :

  • Vitrage : Saint-Gobain dispose de 13 floats en Europe et met en place des plans de continuité des opérations. 4 sont d’ores et déjà prêts à la conversion (fioul ou diesel) ; 4 sont en transition pour une conversion possible d’ici fin 2022 et 2 supplémentaires courant 2023 ;

  • Isolation : plus de la moitié des 25 usines en Europe sont équipées d’un four fonctionnant à l’électricité ; des investissements supplémentaires sont en cours pour utiliser des énergies alternatives (par exemple pour les 4 usines en Allemagne d’ici fin 2022) ;

  • Plaque de plâtre, chimie de la construction et autres lignes de fabrication : grande flexibilité des modalités de production.

Performances par segment

Europe du Nord : bonne croissance des ventes tirée par les prix. L’Europe du Nord progresse de +14,1% sur 9 mois et de +11,9% au troisième trimestre marqué par un environnement fortement inflationniste, conduisant à une hausse des prix séquentielle sur une base de comparaison élevée l’an passé. A noter une légère érosion des volumes dans un contexte de ralentissement du marché de la construction neuve. La rénovation reste à un bon niveau, compte tenu des mesures de soutien gouvernementales et des réglementations plus strictes en matière d’efficacité énergétique.

Les pays nordiques surperforment grâce au succès de leur présence sur l’ensemble de la chaîne de valeur de la construction et à un marché de la rénovation soutenu par les travaux d’efficacité énergétique, malgré un ralentissement de certains projets dans le neuf. En Suède, Saint-Gobain a réalisé une première mondiale avec une production zéro carbone de plaques de plâtre dans son usine de Balsta alimentée au biogaz et avec de l’électricité 100% verte.

Le Royaume-Uni affiche une performance satisfaisante tirée par les prix dans un marché en retrait. Le pays a été très actif dans l’optimisation de son périmètre avec près de 700 millions d’euros de chiffre d’affaires cédé (distribution de spécialité et Glassolutions) depuis l’été 2021.

L’Allemagne bénéficie de ses positions solides dans la rénovation énergétique ; elle progresse rapidement dans la flexibilisation de son outil de production pour permettre l’utilisation d’énergies alternatives. Une solution complète d’éléments de façade préfabriqués a été mise sur le marché sous l’appellation « pre.formance » qui permet une rénovation rapide et sans déménagement.

L’Europe de l’Est bénéficie de marchés porteurs, enregistrant des gains de parts de marché dans les principaux pays. La signature d’un contrat d’achat d’électricité renouvelable en Pologne permettra à partir de 2025 de couvrir près de 45% des besoins en électricité de Saint-Gobain dans le pays.

Par ailleurs, le Groupe a signé fin septembre un partenariat stratégique avec Megasol – le leader européen des modules solaires intégrés aux bâtiments – permettant d’élargir l’offre de solutions durables sur un segment en forte croissance.

Europe du Sud – Moyen-Orient & Afrique : bonne croissance des ventes grâce à un marché de la rénovation résilient

L’Europe du Sud – Moyen-Orient & Afrique enregistre une croissance des ventes de +12,7% sur 9 mois et de +10,5% au troisième trimestre marqué par un environnement fortement inflationniste, conduisant à une hausse des prix séquentielle sur une base de comparaison élevée l’an passé. A noter une légère érosion des volumes (avec un effet jours ouvrés de -2%) dans un contexte de ralentissement du marché de la construction neuve. La rénovation reste plus résiliente, tirée par une demande stimulée à la fois par des mesures de soutien gouvernementales, une rentabilité bonifiée des projets de rénovation énergétique en raison du coût des énergies et des réglementations plus strictes.

La France reste portée par la rénovation structurellement plus résiliente – notamment grâce à un contexte réglementaire favorable et des dispositifs de soutien aux ménages comme MaPrimeRénov’ et les Certificats d’économies d’énergie (CEE). Les carnets de commandes des artisans continuent d’être bien remplis et le Groupe bénéficie de son offre complète de solutions durables et innovantes sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Saint-Gobain a ainsi commencé à déployer au troisième trimestre une offre de verre bas carbone ORAÉ® à haute efficacité énergétique, particulièrement appréciée des promoteurs immobiliers. Pour soutenir cette initiative, le Groupe a lancé « Saint-Gobain Glass Recycling » afin de recycler en boucle fermée le vitrage en fin de vie. Résolument engagé dans une démarche d’accélération de la transition vers une économie circulaire, Saint-Gobain a également produit et commercialisé la première plaque de plâtre conçue à partir de plus de 50% de plâtre recyclé Placo® Infini 13.

L’Espagne et l’Italie poursuivent leur surperformance par rapport au marché, tout particulièrement dans les solutions de construction légère et durable et tirent le meilleur parti des synergies commerciales grâce à une offre complète pour la rénovation.

Le Benelux bénéficie du développement de son offre complète pour la rénovation individuelle et collective.

Les pays du Moyen-Orient et d’Afrique continuent d’afficher une croissance significative, bénéficiant de l’ouverture de nouvelles usines et de marchés dynamiques, tout particulièrement en Egypte.

Amériques : forte croissance des ventes tirée par l’Amérique du Nord

Les Amériques affichent une croissance interne de +15,9% sur 9 mois et de +14,2% au troisième trimestre, grâce à un bon niveau de prix et malgré un marché de la construction neuve qui commence à ralentir avec la hausse marquée des taux d’intérêt.

  • L’Amérique du Nord maintient au troisième trimestre (+16,9%) son rythme de progression (+17,1% à fin septembre), liée au développement d’une offre complète de solutions de construction légère. Le marché de la construction neuve marque le pas tout en restant à un bon niveau. Le troisième trimestre a également vu Kaycan rejoindre la Région, avec de très bons résultats. Les équipes progressent bien sur l’intégration de Kaycan et de l’activité des matériaux de construction de spécialités (membranes étanchéité) de GCP (environ 250 millions de dollars de chiffre d’affaires annuel) qui sert les clients locaux de CertainTeed en Amérique du Nord. Après la signature en 2021 d’un contrat d’achat d’électricité renouvelable dans l’éolien, le Groupe a signé un nouveau contrat d’achat d’énergie solaire. Ils permettront ensemble de couvrir plus de 60% des besoins en électricité de Saint-Gobain en Amérique du Nord d’ici fin 2024.

  • L’Amérique latine affiche une croissance de +12,7% sur 9 mois et de +7,7% au troisième trimestre, dans un environnement incertain au Brésil. La croissance dynamique dans les autres pays de la Région est soutenue par la hausse des prix, l’ouverture de nouvelles capacités (Chili, Argentine, Brésil, Pérou et Mexique), ainsi que par des acquisitions ciblées dans la chimie de la construction, notamment dans l’imperméabilisation (Impac au Mexique et Brasprefer au Brésil).

Asie-Pacifique : forte progression des ventes tirée par l’Inde et l’Asie du Sud-Est

L’Asie-Pacifique enregistre une croissance interne de +28,7% sur 9 mois et de +26,9% au troisième trimestre, tirée par l’Inde et l’Asie du Sud-Est.

L’Inde continue à afficher une excellente performance grâce à des gains de parts de marché et à une offre intégrée et innovante, qui se déploie auprès de nouveaux clients. Ainsi, 75 showrooms « MyHome by Saint-Gobain » ont été déployés en un an dans le pays. Malgré la situation sanitaire, la Chine a maintenu une croissance modérée tirée par les prix, bénéficiant de son positionnement différenciant sur le secteur porteur de la construction légère, permettant de compenser le ralentissement du marché de la construction. L’Asie du Sud-Est est portée au troisième trimestre par la forte dynamique de croissance et de surperformance – notamment au Vietnam et en Malaisie – soutenue par la diversification de l’offre, notamment dans la chimie de la construction.

Solutions de Haute Performance (SHP) : forte accélération de la croissance des ventes au troisième trimestre

Le chiffre d’affaires des SHP progresse de +14,8% sur 9 mois et de 19,4% au troisième trimestre grâce à une accélération des prix et des volumes, liée à la bonne tenue de ses principaux marchés et à la reprise de l’automobile en Europe.

  • Les activités servant les clients mondiaux de la construction affichent des records de ventes et surperforment le marché avec une croissance de +25,1% au troisième trimestre (+22,5% sur 9 mois). Elles continuent à bénéficier de tendances positives dans les solutions textiles pour l’isolation thermique par l’extérieur (ETICS) grâce à la dynamique favorable de la construction durable. Les très bonnes tendances de ventes de Chryso se poursuivent, tirées par la décarbonation du secteur de la construction. Début octobre, Saint-Gobain et Ecocem ont signé un accord de partenariat pour accélérer la mise sur le marché de nouvelles technologies pour les ciments et bétons bas carbone bénéficiant de l’expertise de Chryso en matière d’adjuvants innovants de haute performance.

  • L’activité Mobilité progresse de +27,8% au troisième trimestre (+12,7% sur 9 mois), soutenue à la fois par un rattrapage des prix de vente grâce à la forte priorité donnée aux renégociations avec les clients, et par un rebond des volumes sur une base de comparaison faible l’an passé en Europe. La dynamique continue d’être favorable dans les Amériques, en Inde et en Chine. Grâce à son très bon positionnement et son avance technologique sur l’offre pour véhicules électriques – dont la part continue à progresser –et à ses solutions à forte valeur ajoutée, l’activité Mobilité continue à surperformer le marché automobile.

  • Les activités servant l’Industrie progressent de +12,8% au troisième trimestre (+14,9%sur 9 mois), soutenues par les activités liées aux cycles d’investissement, comme les céramiques qui bénéficient de l’innovation sur les matériaux de spécialités et les nouvelles technologies de décarbonation pour nos clients.

Perspectives et priorités d’actions

Dans le cadre du déploiement des priorités stratégiques de son plan « Grow & Impact », le Groupe est focalisé sur la consolidation de son très bon niveau de performance opérationnelle et sur son adaptation aux évolutions de marché spécifiques à chaque pays : gains structurels réalisés sur la marge au cours des trois dernières années, plans de flexibilisation des sources d’énergie en Europe, et optimisation en temps réel des comptes de résultats de chacun des Directeurs Généraux de pays afin de réagir au mieux et au plus vite aux évolutions de marché.

Dans un environnement géopolitique et macroéconomique plus incertain, le Groupe continue de surperformer ses marchés sous-jacents grâce à la pertinence de son positionnement stratégique pour répondre aux enjeux énergétiques et de décarbonation, ainsi qu’à son organisation et à son profil optimisés.

Saint-Gobain anticipe les tendances suivantes pour ses segments au quatrième trimestre 2022 : résilience de la rénovation en Europe alors que le marché de la construction neuve ralentit, bonne tenue des Amériques, croissance soutenue en Asie-Pacifique et dynamique favorable des Solutions de Haute Performance soutenue par l’innovation.

Saint-Gobain confirme viser une nouvelle progression du résultat d’exploitation en 2022 par rapport à 2021 à taux de change comparable.

L'écho de la Baie

jeudi 3 novembre 2022

Notre-Dame : La part du feu


Saint-Gobain a apporté son expertise et son soutien à la réalisation de la série Notre-Dame, la part du feu, diffusée sur Netflix. Plusieurs marques du Groupe y font leur apparition, et témoignent de leur savoir-faire.

Il n’aura fallu que quelques heures pour mettre en péril l’existence séculaire de Notre-Dame de Paris (France). Le 15 avril 2019, l’incendie marque les esprits dans le monde entier et l’un des symboles de la ville vacille. 

Trois ans plus tard, Notre-Dame est toujours recouverte d’échafaudages ; scientifiques et artisans ont remplacé les touristes. Pourtant, la cathédrale est plus que jamais au centre de l’attention, après plusieurs documentaires et même une série diffusée sur Netflix : Notre-Dame, la part du feu

Disponibles dans 180 pays, les épisodes racontent le destin de femmes et d’hommes qui, le temps d’une nuit, ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour sauver la cathédrale des flammes. 

Saint-Gobain et ses marques Isover, POINT.P et Dispano ont participé ensemble, à cette œuvre audiovisuelle. L’expertise en matière de construction et les conseils prodigués par nos équipes ont permis aux décorateurs de reconstruire en studio, une Notre-Dame plus vraie que nature. C’est la mobilisation de tout le savoir-faire de Saint-Gobain qui a fait de notre Groupe un partenaire privilégié dans la réalisation de cette série.


mardi 18 octobre 2022

Nikita et 19°C, l'école de CEDEO

Depuis 4 ans, Nikita accompagne CEDEO, la marque au service de la réussite des plombiers-chauffagistes, pour qui l’efficacité énergétique est devenue une priorité. Accélérateur d'impacts positifs, Nikita s'est impliquée dans le nouveau projet engagé de l'enseigne : ouvrir une école tournée vers l'avenir.

L’histoire de l’école CEDEO commence, pour Nikita, par un nom. Un nom simple, court, mémorisable. Un nom pensé pour sa portée symbolique, ancrée dans le contexte climatique et dans le quotidien des clients de CEDEO :  19°C, soit la température intérieure idéale et recommandée pour limiter sa consommation d’énergie. Pour Lionel Penalba, “19°C regroupe les qualités d’un bon naming : il a un pouvoir évocateur puissant sur son marché ! Il raconte une histoire, celle de futurs pros lucides sur les enjeux énergétiques et acteurs de la sobriété énergétique de demain.”

Dès les premiers mois de collaboration, l’agence conseil en communication a positionné la fierté au cœur de la promesse de marque de CEDEO : la fierté d’être artisan. “Cette fierté passe par la formation et la transformation de leur métier et la valorisation de toute la filière, précise Lionel P. L'école du génie climatique se retrouve donc naturellement au cœur du projet de marque.”

Pour chacun de ses clients, Nikita déploie une démarche premium-engagée et sur-mesure. Cette démarche utile pour l’entreprise, comme pour le bien commun, passe par la création d’une équipe dédiée, avec un investissement total et immersif des collaborateurs. Et ça a une nouvelle fois fait mouche ! Cette excellente connaissance du client, de son marché a permis à la team créative de détecter le potentiel de 19°C. Cette connaissance permet aux équipes de prendre de la hauteur sur les sujets RSE de ses clients, domaine de prédilection de l’agence.

Très tôt dans son histoire, Nikita s’est en effet engagée à accompagner ses clients dans leurs projets porteurs de sens et de valeurs. Soit elle détecte des opportunités pour les entreprises et les invite à se lancer. Soit, elle les accompagne dans la concrétisation de leurs idées en leur apportant son expertise stimulante. Dans le cas de l’école 19°C, le projet, initié par CEDEO, est en totale cohérence avec les missions de l’entreprise et du groupe Saint-Gobain. Son impact positif transcende les frontières d’une filière et concerne tout un chacun. Un beau terrain de jeu pour Nikita !

“19°C, c’est un nom qui donne envie d’en savoir plus, qui met en énergie. C’est bien plus qu’un nom, c’est un mouvement qui naît !” Place maintenant aux savoir-faire opérationnels de Nikita pour embarquer les pros et les apprentis vers un monde plus responsable. Action !

 

Ursula Lafleurière, Directrice de Projets en charge de 19°C - l’école du Génie Climatique : "C’est une grande fierté pour CEDEO et Saint-Gobain de lancer 19°C - l’école du Génie Climatique. Le nom a immédiatement suscité l’engouement en interne et il a largement contribué à dynamiser le projet en nous ouvrant les portes de partenaires. Notre proximité avec les pros nous confronte, chaque jour, à leurs problématiques du moment : la pénurie de main-d'œuvre et les enjeux d’économies d’énergie. Avec 19°C, nous consolidons notre engagement auprès des plombiers-chauffagistes et répondons à notre plan de transformation “Préférence 2025”, plaçant le service, l’humain et le futur au cœur de notre enseigne.

Stratégie




samedi 15 octobre 2022

Saint-Gobain pourrait obtenir plus de 1 milliard de livres pour la vente du distributeur Jewson

Le processus de mise en vente de Jewson, la chaîne de distribution britannique de matériaux de construction, est lancé, selon Bloomberg. Un premier tour d’enchères pourrait avoir lieu d’ici une dizaine de jours. La vente pourrait rapporter plus de 1 milliard de livres à Saint-Gobain, d’après les sources citées par l’agence d’informations. C’est plus que de précédentes estimations. La Bourse apprécie.


La vente de Jewson par Saint-Gobain se confirme. Selon des informations de l’agence d’informations financières Bloomberg, le fabricant de matériaux de construction (mousses isolantes Celnex, plâtre à mouler Formula, accessoires de plomberie Dahl, vitrage Glassolutions…) a lancé le processus de mise en vente de la chaîne de distribution britannique. Bloomberg, qui cite des personnes proches du dossier, rapporte que le géant français, fournisseur des marchés de la construction et de la rénovation, avait « envoyé des documents commerciaux à des prétendants potentiels et a sollicité un premier tour d’enchères à la mi-octobre ». Saint-Gobain, malgré les conditions de marché actuellement difficiles, parie sur l’appétit toujours intact des fonds de capital-investissement.

Il y a près d’un mois, la chaîne de télé britannique Sky News indiquait que, selon ses informations, Saint-Gobain avait engagé la banque d’investissement JP Morgan pour lancer la vente. Les analystes financiers Sven Edelfelt et Virginie Rousseau, de la banque privée Oddo BHF, avançaient alors une valorisation de 600 à 900 millions d’euros. « Au final, si cette cession était confirmée, le groupe devrait approcher le montant de 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires cédé depuis 2019 contre 6,2 milliards à fin 2021 », écrivaient-ils dans une note dans laquelle ils saluaient la poursuite du plan de transformation. « Cette rumeur, si elle était confirmée, constitue une bonne nouvelle et montre que le groupe continue à nettoyer son portefeuille indépendamment du contexte. »

Une marge opérationnelle de 3%

Que la cession en vue cible cette fois - après celle de sa division « cristaux et détecteurs » annoncée le mois dernier ou celles, au printemps, des autrichiens Eckelt Glas et Glas Ziegler (transformation du verre) – un actif de la distribution (secteur le moins margé) va, de surcroît, faire très plaisir à l’actionnaire activiste Bluebell Capital. Le fonds londonien, qui détient moins de 0,5% du capital, juge les résultats financiers insuffisants et pousse le groupe à une scission des activités de distribution (La Plateforme du Bâtiment, France Pare-Brise, Jewson…), pour qu’il puisse se focaliser sur la fabrication. Saint-Gobain avait vendu en 2019 Point.P.

En Bourse, Saint-Gobain gagne 3,6% ce mardi, à près de 40 euros l’action (-36% depuis le début de l’année).

Jewson, qui s’adresse aux PME du secteur de la construction, avait été acquis en avril 2000. La chaîne emploie 6.000 personnes à travers la Grande-Bretagne. D’après les estimations d’Oddo BHF, le chiffre d’affaires de Jewson serait proche de 2,3 milliards d’euros pour un bénéfice opérationnel (Ebit) de l’ordre de 70 millions d’euros (marge de 3%). La chaîne comprend environ six cents succursales réparties dans toute la Grande-Bretagne.

D’après Bloomberg, rapportant les informations de ses sources, Jewson dégage environ 170 millions de livres sterling (192 millions de dollars ou euros) de bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement. Sa vente « pourrait aller chercher dans les un peu plus de 1 milliard de livres » (plus de 1,1 milliard d’euros), selon l’agence, soit davantage que les estimations d’Oddo. Travis Perkins, le concurrent coté de Jewson, a une valeur de marché d'environ 1,7 milliard de livres.

Les fonds de capital-investissement CVC Capital Partners, Clayton Dubilier & Rice, Lone Star Funds et Advent International sont cités par Bloomberg comme étant susceptibles de s’intéresser à Jewson.

« Trois décennies de croissance »

La détérioration de la santé économique - et même les perspectives d’une récession - refroidit la volonté des banques de prêter les sommes nécessaires aux opérations de fusions-acquisitions. Mais les fonds de capital-investissement peuvent s’appuyer sur les fonds de crédit privé. 

L’environnement est compliqué. Le relèvement des taux d’intérêt par les grandes banques centrales de la planète et la flambée des prix de l’énergie ont asséché les liquidités mondiales. Mais, pour l’activité de Saint-Gobain, l’explosion de la facture énergétique, la recherche d’économies pour les ménages et de souveraineté pour les Etats crée de puissants appels d’air pour ses produits. Saint-Gobain prévoit « trois décennies de croissance. »

Les echos




vendredi 7 octobre 2022

Le salarié, ses pets « irrespectueux » et son licenciement

La cour d’appel de Paris valide le licenciement d’un salarié qui a volontairement émis des « gaz malodorants » devant ses collègues, assortis de propos déplacés.

Péter au travail constitue-t-il une cause légitime de licenciement ? À cette question un tantinet scabreuse et un brin scatologique, la cours d'appel de Paris (11e chambre) a répondu par l'affirmative, dans un arrêt du 31 mai 2022 non dénué de fondement (juridique).

Voici l'affaire : monsieur A. B., directeur commercial d'une enseigne de matériaux d'Île-de-France, est convoqué un matin de septembre 2016 à un entretien préalable à un licenciement. Il lui est reproché d'avoir eu un comportement professionnel « incompatible avec l'exercice de ses fonctions » et d'avoir fait preuve, à l'égard de sa hiérarchie, de certains de ses collègues et en présence de clients, d'un « manque total de bienséance, de tenue en société et surtout d'hygiène ».

Plusieurs événements, constituant autant de griefs, sont évoqués dans la lettre de licenciement qu'il devait recevoir quelques jours plus tard. Il lui est notamment reproché d'avoir utilisé les toilettes des femmes en les laissant dans un état lamentable, au point que la femme de ménage en est ressortie « écœurée ». Selon l'employeur, l'examen de la bande vidéo des caméras de surveillance prouvait que l'intéressé était le seul à les avoir fréquentées le matin des faits.

Quelques jours plus tôt, A. B. s'était permis de faire remarquer à un collègue vendeur placé sous son autorité qu'il avait « pris du ventre », avant d'émettre un gaz particulièrement malodorant et de lancer à ses collègues : « Il fallait que vous sortiez du bureau, du coup arme massive obligatoire. » Et de récidiver quelques jours plus tard en commettant d'autres flatulences devant une responsable administrative ulcérée. « La femme de ménage, également présente, a été choquée par l'odeur nauséabonde et par votre impolitesse », écrit l'employeur dans sa lettre de licenciement. Des retards sont également pointés, de même que des propos peu corporate adressés à certains membres de l'équipe commerciale. Exemple : « La boîte ne te paiera pas tes heures supplémentaires, tu n'es qu'un pantin. »


Le Point




L'usine Savoie Réfractaires de Vénissieux fermée par Saint-Gobain

Fin de l'histoire pour l'usine Savoie Réfractaires de Vénissieux, près de Lyon. Ce site actif depuis 124 ans spécialisé dans la production d'éléments pour les fours verriers et haut fourneaux, qui emploie 66 personnes, devrait fermer ses portes en 2023. Son propriétaire, Saint-Gobain, juge que les pertes récurrentes ne lui permettent plus de maintenir l'activité.


Une décision difficile à encaisser

La pilule passe d'autant moins bien que le groupe présent dans 75 pays a multiplié par 5 ses bénéfices en 2021 à 2,5 milliards d'euros.

"C'est une mort préméditée. Saint-Gobain profite du contexte actuel et des prix de l'énergie pour justifier la fermeture", assène Gilles Degéa, secrétaire général de l'union locale de la CGT. Certains salariés craignent que le groupe veuille délocaliser la production en Asie ou aux Etats-Unis, des régions moins dépendantes du gaz russe.

La porte-parole de Saint-Gobain assure pour sa part "ne pas avoir d'informations" sur une délocalisation et conteste que les coûts de l'énergie soient la cause de la fermeture. Cependant, selon elle, "le contexte géopolitique et l'augmentation des coûts des matières premières et du transport ne permettent pas d'envisager une amélioration" de la situation de l'usine.

Reclassement

Les négociations entre la direction et les organisations syndicales sont en cours. « Pour l'instant, on est au ras des pâquerettes », fulmine Jacques Martins. La direction, elle, assure que la priorité sera donnée « aux solutions de reclassement internes au sein des autres sociétés françaises du groupe ». Elle évoque aussi un accompagnement pour ceux qui ne trouveront pas de solutions au sein des filiales de Saint-Gobain.

Avec une moyenne d'âge de 51 ans et une ancienneté moyenne dans l'usine de 28 ans, la plupart des salariés s'interrogent sur leur employabilité dans ou hors du groupe. D'autant plus que les sites de Saint-Gobain les plus proches ont des métiers très éloignés de ceux de Savoie Réfractaires. Les syndicats ont mandaté un expert pour les accompagner dans leurs négociations. Ils craignent que face à l'envolée du prix du gaz, le site soit fermé plus rapidement que prévu

Soutien de la maire de Vénissieux aux salariés

"Ce n'est pas aux salariés de trinquer", s'agace la maire communiste de Vénissieux, Michèle Picard, présente aux côtés des grévistes pour sauver ce "patrimoine industriel".  "Saint-Gobain peut faire d'autres choix", ajoute-t-elle. Le groupe a annoncé en mars son intention d'accroitre ses capacités de production sur les isolants en France en investissant 120 millions d'euros dans la production de laine de verre.

Avec une moyenne de 26 ans d'ancienneté, beaucoup de salariés n'imaginent pas l'avenir ailleurs. "On est une famille, c'est ça qu'on va perdre", soupire Carlos Calvo 53 ans

La décision a été prise juste avant la fermeture estivale de l'usine. Les syndicats eux, parlent d'une fin préméditée et organisée depuis plusieurs années. "Depuis dix ans la fabrication des produits faits ici est petit à petit délocalisée en Asie, en Chine et en Inde. Ils ont recapitalisé certes, mais ce temps leur à permis de former des ouvriers à nos métiers ailleurs" critique Jacques Martin délégué CGT de Savoie Réfractaires.


lundi 3 octobre 2022

Il faut taxer les profits

C'est la crise... mais jamais les groupes du CAC 40 n’ont gagné autant d’argent. Leurs résultats s’élèvent à 81,3 milliards d’euros au premier semestre, soit une hausse de 34 % sur un an. Des bénéfices insolents au regard de la dégradation du pouvoir d'achat des ménages qui fait ressurgir la proposition de taxation des profits.


Des chiffres impressionnants

D’après l’Insee, le taux de marge des entreprises françaises ne cesse d’augmenter: 74% au premier trimestre 2022 pour l’énergie, 47% pour les transports et 38% pour l’ensemble des entreprises.

Les grands groupes sont particulièrement concernés. Leurs bénéfices explosent: 5,7 milliards de dollars pour Total Énergies au 2e trimestre; 15 milliards d'euros au premier semestre pour CMA-CGM, l’armateur marseillais ; + 45% entre 2018 et 2021 pour Sanofi... La liste est longue!

Taxer pour mieux redistribuer

Malheureusement, ces chiffres exceptionnels permettent principalement d’augmenter les versements aux actionnaires, bien plus rarement de réaliser des investissements et quasiment jamais d’augmenter les salaires.

Auditionné à l’Assemblée nationale le 21 septembre, Patrick Pouyanné, directeur général de Total a menacé d’arrêter la remise exceptionnelle de 20 centimes d’euros sur le prix des carburants et de diminuer la part du raffinage en France en cas de taxe sur les superprofits. Pourtant, la taxation des profits constitue une réponse solide à bien des besoins urgents. Une taxe de 25% rapporterait au moins 20 Mds€» calcule Mathieu Cocq, économiste à la CGT.

Cette taxe sur les supers profits pourrait être employée pour assurer un revenu décent à tous et à toutes, participer à la réduction des tarifs des transports en commun, être investie dans la rénovation des bâtiments et plus généralement dans la transition énergétique et la décarbonation…

D’autres le font, pourquoi pas nous !

Certains pays européens ont choisi de légiférer. Le Royaume-Uni a institué fin mai une taxe temporaire de 25% sur les bénéfices des géants du pétrole et du gaz pour aider les ménages les plus défavorisés. En Espagne, des taxes exceptionnelles seront mises en place sur les sociétés énergétiques et financières en 2023 et 2024 pour financer des mesures sociales; l’Italie a taxé fin mars les grandes entreprises du secteur de l’énergie à hauteur de 10%, un taux qu’elle souhaite passer à 25%.

Début septembre, Robert Habeck, le ministre allemand de l'Économie a affirmé être favorable à une contribution obligatoire sur les profits exceptionnels des énergéticiens afin d’aider les ménages. Il plaide pour une mesure européenne, tout en acceptant l’éventualité d’une action au niveau national.

La CGT soutient la nécessité d’une taxe sur les profits, et se bat pour sortir les activités essentielles de la logique du marché, afin d'éviter un effondrement économique, social et environnemental.

lundi 12 septembre 2022

Le mauvais film de la loi sur la « protection du pouvoir d’achat »

Le 3 août 2022, l’Assemblée nationale puis le Sénat ont définitivement voté la loi portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat. De même, la loi de finances rectificative pour 2022 a été définitivement adoptée. Face à la grogne des salariés, ces lois ont pour ambition de renforcer le partage de la valeur ajoutée des entreprises, pour une société plus équitable. Ce pari est-il tenu ?

Pérennisation de la prime « Macron »

La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (PEPA ou prime Macron) est pérennisée. Elle change de nom et s’appelle désormais « prime de partage de la valeur ». Pour être intégralement exonérée de cotisations, elle ne doit pas dépasser 3 000 euros par année civile et par bénéficiaire. Cette limite est portée à 6 000 euros lorsqu’un dispositif d’intéressement est mis en œuvre.


Le montant attribué à chaque salarié pourra varier en fonction de sa rémunération, de son niveau de classification, de son ancienneté dans l’entreprise, de sa durée de présence effective ou de la durée de travail prévue au contrat.

Une exonération fiscale est instaurée à titre temporaire jusqu’au 31 décembre 2023. Les salariés dont la rémunération est inférieure à trois fois la valeur du SMIC bénéficieront d’une exonération d’impôt sur le revenu et de CSG/RDS. Comme le dit Bugs Bunny : « quoi de neuf docteur ? »… Rien !  Ce dispositif apporte quelques ajustements à la marge qui ne bouleverse en rien la situation actuelle.

Cette prime de « partage de la valeur ajoutée » peut même avoir un effet bloquant sur les augmentations de salaire, un employeur préférant bénéficier des exonérations de cotisations liées à la prime, plutôt que de négocier sur les salaires !


Le montant moyen de la prime Macron versée en 2021 a été en moyenne 506 euros ! La faiblesse de la somme relativise tout ce dispositif législatif.

Favoriser la mise en place de l'intéressement
Pour faciliter la diffusion de l’intéressement, la loi sur le pouvoir d’achat prévoit la possibilité de négocier un accord pour 5 ans (actuellement cette durée est comprise entre 1 et 3 ans).

Dans les entreprises de moins de 50 salariés, la mise en place de l’intéressement peut être décidée de façon unilatérale par l’employeur. Une procédure dématérialisée de rédaction des accords d’intéressement sera mise en place. La loi supprime le contrôle préalable de la légalité de l’accord d’intéressement par l’Administration. On ne voit pas, dans ces modifications symboliques, ce qui pourrait faciliter le développement de l’intéressement ! Aucune disposition contraignante n’ayant été adoptée.


Déblocage exceptionnel de l’épargne salariale 

L’épargne salariale (intéressement et participation) est normalement bloquée cinq ans. La loi sur le pouvoir d’achat autorise le salarié à débloquer les sommes, jusqu’au 31 décembre 2022, en une seule fois, dans la limite d’un plafond global de 10 000 euros. Ce déblocage doit être réalisé pour financer l’achat d’un ou plusieurs biens ou prestations de services. Cette évolution de la loi n'apporte aucun pouvoir d’achat supplémentaire, puisqu’elle concerne des sommes déjà acquises…


Monétisation des jours de RTT

Le salarié d’une entreprise peut désormais monétiser, avec l’accord de l’employeur, des jours ou demi-journées de RTT non pris, acquis au titre des périodes postérieures au 1er janvier 2022. Ce dispositif s’applique jusqu’au 31 décembre 2025.


Le paiement de ces RTT sera majoré d’un montant au moins égal au taux de majoration de la première heure supplémentaire, soit 25 % en l’absence d’accord collectif. De plus, les sommes seraient exonérées d’impôt sur le revenu dans la limite de 7 500 euros.

Cette disposition ouvre la porte à une remise en cause des 35 heures. Elle va concerner essentiellement les Cadres et va générer de la fatigue en plus pour les salariés. Un paradoxe, à une époque ou l’on a jamais autant parlé de santé au travail !
 

Défiscalisation des heures supplémentaires

Le plafond annuel d’exonération d’impôt sur le revenu des heures supplémentaires et complémentaires est relevé de 5 000 euros à 7 500 euros. Il s’agit là aussi, d’une mesurette.

 

Revalorisation du seuil d'exonération des titres restaurants

À compter du 1er septembre 2022, pour les tires émis, le seuil d’exonération fiscal et social est relevé de 5,69 euros à 5,92 euros.

 

D’autres mesurettes tout aussi symboliques ne méritent même pas que l’on s’y attache…

 

Tromperie sur la marchandise ! 


La loi sur le pouvoir d’achat a été « vendue » comme un tournant dans le partage de la valeur ajoutée créée dans les entreprises. Ce partage devant être plus équitable. Les salariés devant augmenter leur pouvoir d’achat, pour atténuer les effets de l’inflation. On nous annonçait un monde différent, plus juste. Le même discours a été tenu au moment du mouvement des gilets jaunes…


Suite aux élections présidentielles et législatives, la NUPES et le RN (Rassemblement National) annonçaient une offensive, façon « Volfoni », pour la défense du pouvoir d’achat des Français, dans un contexte d’absence de majorité pour le groupe Renaissance.

Comme dans le cultissime film « Les tontons flingueurs » : « J’m'en vais lui faire une ordonnance ! Et une sévère !… J'vais lui montrer qui c’est Raoul ! Aux quatre coins d'Paris qu’on va l’retrouver éparpillé par petits bouts, façon puzzle. Moi, quand on m’en fait trop, j’correctionne plus : j’dynamite, j’disperse, j’ventile… » (Bernard Blier allias Raoul Volfoni).

Au final, il n’en est rien, la montagne a, encore une fois, accouché d’une souris.
 

Il faut que tout change pour que rien de change !
 

Cette célébrissime réplique est extraite de l'un des chefs-d’œuvre de la littérature mondiale, ayant donné lieu, en 1963, à une célèbre adaptation cinématographique du réalisateur Luchino Visconti, "Le Guépard". J’aime citer cette phrase, car elle s’applique depuis 40 ans au monde politique. Les têtes changent, les majorités changent, les discours se veulent pro-salariés, mais au final, rien ne bouge.


Depuis la loi sur les 35 heures, les acquis sociaux des salariés subissent des attaques incessantes, masquées par des mesurettes qui font croire que…

Les Français ne sont plus dupes de cette situation, mais semblent totalement apathiques, absorbés par les difficultés de la vie quotidienne. La loi sur le pouvoir d’achat démontre une fois de plus cet état de fait. Encore un mauvais film de « série B », pour calmer l’opinion publique.

Miroir social